Enlèvement de trois adolescents au carrefour du Gush Etsion (Etat des lieux exact à la date du 15 juin à 14h)

Les trois adolescents disparus de droite à gauche : Eyal Ifrach, Gilad Shaar et Naftali Frankel

Les trois adolescents disparus de droite à gauche : Eyal Ifrach, Gilad Shaar et Naftali Frankel

Le véhicule incendié vraisemblablement lié à l'enlèvement (Filastin al-'Aan, 13 juin 2014)

Le véhicule incendié vraisemblablement lié à l'enlèvement (Filastin al-'Aan, 13 juin 2014)

Les cadets du programme Al-Futuwwa (programme d'études militaires pour les adolescents de la bande de Gaza) simulent l'assaut d'une position de Tsahal et l'enlèvement d'un soldat de Tsahal (Page Facebook du projet Al-Futuwwa, 28 mars 2013)

Les cadets du programme Al-Futuwwa (programme d'études militaires pour les adolescents de la bande de Gaza) simulent l'assaut d'une position de Tsahal et l'enlèvement d'un soldat de Tsahal (Page Facebook du projet Al-Futuwwa, 28 mars 2013)

Droite : Les forces de Tsahal recherchent les adolescents disparus de nuit comme de jour

Droite : Les forces de Tsahal recherchent les adolescents disparus de nuit comme de jour

Droite : Les forces de Tsahal recherchent les adolescents disparus de nuit comme de jour

Droite : Les forces de Tsahal recherchent les adolescents disparus de nuit comme de jour

Les forces de Tsahal arrêtent un individu recherché dans la région de Hébron (Ma'an, 14 juin 2014)

Les forces de Tsahal arrêtent un individu recherché dans la région de Hébron (Ma'an, 14 juin 2014)

Les forces de Tsahal bloquent les entrées de Hébron (Ma'an, 15 juin 2014)

Les forces de Tsahal bloquent les entrées de Hébron (Ma'an, 15 juin 2014)

Etat des lieux sous la direction du chef d'état-major (Porte-parole de Tsahal, 14 juin 2014)

Etat des lieux sous la direction du chef d'état-major (Porte-parole de Tsahal, 14 juin 2014)

Distribution de pâtisseries dans la bande de Gaza près de la tente de protestation érigée en soutien aux détenus palestiniens en grève de la faim en Israël

Distribution de pâtisseries dans la bande de Gaza près de la tente de protestation érigée en soutien aux détenus palestiniens en grève de la faim en Israël


Principaux points

1.   Le jeudi 12 juin 2014 dans la soirée (22h), trois adolescents ont quitté l'école talmudique du Gush Etsion où ils étudiaient pour se rendre chez eux. Lorsqu'ils ne sont pas arrivés à leur domicile, les forces de sécurité israéliennes se sont lancées à leur recherche dès le vendredi 13 juin, supposant qu'ils avaient été enlevés alors qu'ils faisaient de l'auto-stop au carrefour du Gush Etsion.

2.   Les trois adolescents disparus sont Eyal Ifrach, d'Elad, âgé de 19 ans, étudiant à l'école talmudique de Shavei Hebron ; Naftali Frankel, âgé de 16 ans, résident de Nof Ayalon, à la double nationalité israélo-américaine, et Gilad Shaar, 16 ans, de Talmon, étudiant à l'école talmudique Makor Haïm de Kfar Etsion. Le vendredi 13 juin 2014 dans la matinée, une voiture incendiée de type Hyundai a été retrouvée près du village de Dura (secteur de Hébron),vraisemblablement liée à l'enlèvement. Les forces de sécurité israéliennes ont lancé une large opération de recherches.

Revendication de responsabilité

3.   Jusque-là, aucune organisation n'a revendiqué la responsabilité de l'enlèvement et ses auteurs n'ont contacté personne en Israël. Deux communiqués publiés dans la presse revendiquant la responsabilité de l'enlèvement sont probablement des faux. Le 15 juin 2014, à l'ouverture de la réunion du gouvernement,le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré que des membres du Hamas avaient enlevé les trois adolescents et a averti de "conséquences sérieuses" (Cabinet du Premier ministre, 15 juin 2014).

L'origine de l'enlèvement

4.   L'enlèvement des trois adolescents est l'une des plus graves attaques commises en Judée-Samarie ces dernières années. L'incident survient alors que les négociations entre Israël et l'Autorité Palestinienne ont pris fin sans résultat et fait suite à la formation du gouvernement palestinien de consensus national (dans la lignée de la réconciliation entre le Fatah et le Hamas). Sur le terrain, les signes de frustration et de tension sont tangibles dans la rue palestinienne, tandis que la grève des prisonniers palestiniens détenus en Israël se poursuit.

5.   L'enlèvement fait suite à des dizaines de tentatives de kidnapping déjouées. Ces attaques découlent directement des appels incessants du Hamas et du Jihad Islamique Palestinien (JIP) à enlever des Israéliens pour faire libérer des prisonniers, après l'accomplissement du Hamas dans l'affaire Shalit, qui fait état de référence, alors qu'en parallèle, le Hamas organise des simulations d'enlèvements de soldats de Tsahal dans des défilés officiels. L'enlèvement d'Israéliens destinés à servir de monnaie d'échange jouit du soutien de la rue palestinienne dans la bande de Gaza comme en Judée-Samarie.   

Le Hamas simule l'enlèvement de soldats et de civils israéliens

Le Hamas simule l'enlèvement de soldats et de civils israéliens
Cérémonie de fin de cours d'officiers des services de sécurité nationale dans la bande de Gaza au cours de laquelle les cadets simulent l'assaut d'une position de Tsahal et l'enlèvement d'un soldat (Filastin al-'Aan, 17 avril 2014) (Pour voir le film, cliquer sur 
http://www.youtube.com/watch?v=3dGPWJAwamI)

6.   Selon les services de sécurité générale, depuis l'Opération Pilier de Défense (Novembre 2012), le nombre de tentatives d'enlèvements de civils et de soldats a augmenté en Judée-Samarie. Cette tendance est incitée par des terroristes se trouvant à l'étranger ou dans la bande de Gaza ainsi que par des terroristes palestiniens détenus en Israël. Les principales organisations impliquées dans les tentatives d'enlèvements sont le Hamas, le Jihad Islamique Palestinien (JIP) et le Fatah. Au total, depuis Janvier 2013, 48 tentatives d'enlèvements ont été déjouées (dont 11 en 2014). Une attaque a vu le jour mais a pris fin au moment des négociations (l'enlèvement et la mort de Tomer Hazan le 20 septembre 2013) (Services de sécurité générale, 5 juin 2014)[1].

7.   L'enlèvement de civils et de soldats en Judée-Samarie en vue de servir de monnaie d'échange est un modus operandi récurrent et indépendant de motifs politiques. Les résidents juifs de Judée-Samarie qui recourent à l'auto-stop[2] représentent une cible aisée et privilégiée. La proximité avec des régions peuplées de Palestiniens offre aux preneurs d'otages la possibilité de transférer rapidement ces derniers et de les dissimuler au sein de la population locale.

Opération des forces de sécurité israéliennes
Judée-Samarie

8.   Suite à l'annonce de la disparition des trois adolescents, les forces de sécurité israéliennes ont lancé une opération intensive afin de les retrouver. Dans cadre, dès le vendredi au matin, de vastes recherches ont été organisées dans la région de Hébron et de Bethléem en parallèle à des efforts dans le domaine des renseignements afin de retrouver les auteurs de l'enlèvement. Tsahal a intensifié sa présence et fait appel à des unités commando et aux forces de la police des frontières. Dans plusieurs villes où Tsahal était à la recherche des disparus, des affrontements ont été signalés entre les forces de sécurité et les résidents locaux, qui ont lancé des pierres.

9.   En parallèle aux activités en Judée-Samarie, des mesures de sécurité ont été prises au terminal Allenby et aux terminaux reliant Israël à la bande de Gaza afin d'empêcher toute tentative de transférer les otages en Jordanie, dans la bande de Gaza ou en territoire israélien.

10. Un blocus a été imposé au Sud de la Judée et de Bethléem. Dans la nuit du 14 au 15 juin 2014, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté plusieurs dizaines de suspects à Hébron, Ramallah et Tubas. Selon les Palestiniens, des responsables du Hamas et du JIP ainsi que des activistes de l'organisation étudiante de l'Université Al-Najah de Naplouse figurent parmi les interpellés (Ynet, 15 juin 2014). Le 15 juin au matin, des responsables palestiniens ont annoncé que leurs activités de renseignement étaient focalisées sur les tentatives de retrouver deux membres du Hamas de Hébron liés à la branche armée et disparus de leur domicile depuis jeudi (Article d'Avi Issacharof, Walla, 15 juin 2014).

11. Selon la presse israélienne, le 15 juin 2014, les forces de Tsahal ont commencé à préparer le blocus de la ville de Hébron. Les médias palestiniens ont annoncé que les forces de Tsahal avaient placé des barrages à l'entrée Nord de la ville et installé des bulldozers (Ma'an, 15 juin 2014).

Tirs de roquettes de la bande de Gaza

12. En parallèle aux opérations de recherches en Judée-Samarie, des roquettes ont été tirées de la bande de Gaza sur le Sud d'Israël. Le 14 juin 2014 à l'aube, deux roquettes se sont abattues dans le secteur du conseil régional de Shaar Haneguev. Les débris d'une roquette ont été retrouvés près de la barrière de sécurité. Le même jour dans l'après-midi, une roquette s'est abattue dans la cour d'une maison de la localité de Hof Ashkelon. Les tirs n'ont fait ni blessés ni dégâts.

13.En riposte aux tirs de roquettes sur le Sud d'Israël, des appareils de l'armée de l'air israélienne ont visé plusieurs cibles terroristes dans la bande de Gaza  (Porte-parole de Tsahal, 14 juin 2014) :

a.    Le 13 juin 2014, une cible terroriste et un entrepôt d'armes ont été visés au Sud de la bande de Gaza.

b.    Le 14 juin 2014, trois cibles terroristes et deux ateliers de fabrication et d'entrepôt d'armes ont été visés au Sud de la bande de Gaza. Par ailleurs, une cible terroriste a été visée au Centre. Les médias palestiniens ont fait état de deux blessés légers par des éclats (Safa, Ma'an, 14 juin 2014).

Réactions à l'événement
Israël

14. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a annoncé que la disparition des trois adolescents était un enlèvement et a imputé la responsabilité de leur sort à l'Autorité Palestinienne, demandant à Mahmoud Abbas de faire le nécessaire pour garantir leur retour sains et saufs. Selon lui, l'AP, avec Abbas à sa tête, est responsable de toute attaque contre Israël issue de son territoire qu'il s'agisse de Judée-Samarie et de la bande de Gaza. Il a ajouté que l'incident témoigne du fait que l'alliance entre l'AP et le Hamas a conduit à des conséquences couteuses, contraires à la promotion de la paix entre Israël et les Palestiniens (Cabinet du Premier ministre, 14 juin 2014).

15. Au cours d'une discussion avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, Benyamin Netanyahu a souligné qu'Abbas était responsable du sort des adolescents. Selon le Premier ministre, depuis l'entrée du Hamas dans le gouvernement palestinien, la situation sur le terrain périclite et l'enlèvement résulte de l'entrée d'une organisation terroriste meurtrière dans le gouvernement palestinien (Ministère des Affaires étrangères, 14 juin 2014).

16. Le général Benny Gantz a qualifié l'incident de grave et de s'ajoutant à une série d'événements. Selon lui, Tsahal agit en collaboration étroite avec tous les services de sécurité et selon les directives politiques là où une opération d'envergure est nécessaire. Gantz a ajouté que Tsahal continuera d'agir et de tout faire pour garantir la fin de l'incident le plus rapidement. Il a souligné qu'en parallèle, Tsahal gardait un œil sur les autres arènes (cf., la bande de Gaza et le Nord d'Israël) (Porte-parole de Tsahal, 14 juin 2014). Le ministre de la Défense Moshé Yaalon a déclaré qu'en l'absence d'autres informations, l'hypothèse est que les trois adolescents sont toujours en vie. Selon lui, toutes les forces de sécurité œuvrent en collaboration pour garantir leur libération (Ynet, 14 juin 2014).

L'Autorité Palestinienne

17. Mahmoud Abbas et d'autres responsables de l'AP se sont retenus de réagir à l'enlèvement des trois adolescents. D'autres responsables de moindre rang ont fait référence à l'incident et ont rejeté l'allégation israélienne quant à la responsabilité de l'AP, affirmant que l'enlèvement a été commis dans une zone sous contrôle israélien total (zone C).

18. Ci-après un extrait des déclarations:

a. Adnan Dmeiri, porte-parole des forces de sécurité de l'AP, a rejeté l'accusation israélienne selon laquelle l'AP est responsable de l'incident, affirmant que l'enlèvement a été commis dans une zone sous contrôle israélien (zone C) selon les Accords d'Oslo. A la question  de savoir si les services de sécurité palestiniens coopéreront dans les recherches des otages, il a déclaré qu'ils étaient responsables de la sécurité palestinienne en zone A. Selon lui, la région du Gush Etsion, où ont été enlevés les adolescents, est une "zone d'implantation" sous contrôle sécuritaire d'Israël et l'AP n'est pas responsable de l'état des résidents juifs (Anatolia, Ma'an, 14 juin 2014).

b. Ihab Bassiso, porte-parole du gouvernement de consensus national, a déclaré au cours d'une conférence de presse organisée à Ramallah qu'Israël ne pouvait pas accuser l'AP d'être responsable au niveau sécuritaire de régions n'étant pas sous son contrôle. Il a qualifié l'opération israélienne de recherche des trois adolescents "d'escalade israélienne" contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Judée-Samarie, menée dans le cadre d'une "punition globale" lancée par Israël (Wafa, 15 juin 2014).

c. Mahmoud al-Mendhi, membre du comité central du Fatah et président du comité palestinien chargé des liens avec la société israélienne, a vivement critiqué les accusations israéliennescontre l'AP et Abbas. Selon lui, les adolescents ont été enlevés en zone C, sous contrôle sécuritaire israélien et sans aucune présence sécuritaire palestinienne (Site du bureau d'information du Fatah, 14 juin 2014).

La rue palestinienne en Judée-Samarie

19. La rue palestinienne en général a exprimé un large soutien à l'attaque, considérée à ses yeux comme légitime et visant à garantir la libération de Palestiniens détenus en Israël (la libération des prisonniers fait l'objet d'un consensus dans la rue palestinienne). L'événement coïncide avec la grève de la faim des prisonniers et lui accorde encore plus d'importance aux yeux du public. Par ailleurs, d'aucuns craignent que l'opération de Tsahal ne porte atteinte au quotidien de la population en Judée-Samarie.

20. L'enlèvement remet à l'ordre du jour la question de la coordination sécuritaire entre les services de sécurité de l'AP et Israël, à laquelle le Hamas est vivement opposé. Alors que des rapports ont été publiés dans la presse au sujet de la collaboration des forces de sécurité palestinienne dans les recherches avec les Israéliens, les membres des forces de sécurité de l'AP ont été appelés dans les réseaux sociaux à s'abstenir de collaborer avec Israël.

21. Sur sa page Facebook officielle, le Fatah a publié une caricature montrant les otages israéliens comme trois souris prises au piège. Les internautes palestiniens ont réagi en disant que c'était le seul moyen de garantir la libération des prisonniers israéliens détenus en Israël. Par ailleurs, sur une autre page Facebook, le Fatah a appelé à faire un large écho au fait qu'en date de Juin 2014, le nombre "d'otages palestiniens" [cf., les terroristes emprisonnés en Israël pour les crimes commis] est de 5271 (Page Facebook du Fatah, 15 juin 2014).

Droite : Affiche publiée sur la page Facebook officielle du Fatah. Gauche : Annonce sur les 5271 "otages palestiniens" détenus par Israël (Page Facebook du Fatah, 15 juin 2014)
Droite : Affiche publiée sur la page Facebook officielle du Fatah. Gauche : Annonce sur les 5271 "otages palestiniens" détenus par Israël (Page Facebook du Fatah, 15 juin 2014)

La bande de Gaza

22. Dans la bande de Gaza, l'annonce de l'enlèvement a été suivie par des expressions de joie et l'opération qualifiée "d'exploit". Des pâtisseries ont été distribuées aux passants, des coups de feu et des feux d'artifice ont été tirés en l'air et des coups de klaxon ont résonné dans les rues.

Hamas

23. Les porte-parole du Hamas ont encensé l'enlèvement sans toutefois en revendiquer la responsabilité. Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, a rejeté l'affirmation du Premier ministre israélien Netanyahu selon laquelle le Hamas est responsable de l'enlèvement des trois adolescents, affirmant qu'il s'agit "d'arguments insensés" (Filastin al-'Aan, 15 juin 2014).

24. Ci-après un extrait des déclarations :

a.    Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a publié un communiqué sur son compte Twitter, saluant "Hébron la combattante" et affirmant que tout Palestinien peut enlever un résident juif des implantations pour garantir la libération des prisonniers (Twitter, 13 juin 2014).

b.    Hassam Bardan, porte-parole du Hamas, a salué le nouveau visage de la "résistance" en Judée-Samarie. Selon lui, l'enlèvement ("l'opération de Hébron"), est une réussite exceptionnelle pour la résistance en Judée-Samarie (Chaîne al-Aqsa, 13 juin 2014). Sur sa page Facebook, il a appelé à affronter Israël en Judée-Samarie avec des affrontements de masse ou des actes personnels (Page Facebook, 13 juin 2014).

c.    Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a déclaré que tant que les gens de la résistance sont présents en Judée-Samarie, "l'occupant tyran ne sera pas tranquille et les sionistes seront brûlés par le feu de leurs crimes contre les prisonniers" (Twitter, 13 juin 2014).

25. En réaction à la vague d'arrestations effectuées par Tsahal dans les rangs des responsables du Hamas et du JIP en Judée-Samarie, des dirigeants du Hamas et du JIP ont annoncé que cette vague témoignait de la confusion à laquelle fait face Israël suite à l'enlèvement des trois adolescents. Il a appelé la communauté internationale à agir en vue de l'arrêt de ces arrestations (Paltoday, 15 juin 2014).

26. La chaîne Al-Aqsa du Hamas a diffusé en continu toute la journée, faisant passer des messages aux résidents de Hébron. Ainsi, un message a été diffusé sur l'écran, appelant les propriétaires de boutiques de Hébron à effacer les enregistrements des dernières 24 heures des caméras de sécurité pour qu'Israël ne puisse pas les utiliser dans ses recherches (Chaîne Al-Aqsa, 14 juin 2014). En parallèle, le Hamas a critiqué la coopération sécuritaire entre l'AP et Israël.

Le Jihad Islamique Palestinien

27. Le JIP a lui aussi célébré l'incident.Daoud Shihad, porte-parole du JIP, a salué la "résistance" en Judée-Samarie tout en critiquant l'AP qui "poursuit" les membres de la résistance et collabore dans les recherches des otages (Al-Resalah.net, 13 juin 2014). Khaled al-Batash, haut responsable de l'organisation, a appelé tous les Palestiniens à mettre au point une stratégie unie en vue de la  libération immédiate des prisonniers des geôles israéliennes. Selon lui, Israël ne comprend que la force, à l'image de l'accord Shalit et d'autres accords qui ont conduit à la libération de prisonniers (Paltoday, 13 juin 2014).

[1]A ce sujet, voir notre article (en anglais) du 26 février 2014 intitulé "Violence and Terrorism in Judea and Samaria, 2013: Data, Characteristics and Trends", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/article/20625

[2]Les arrêts d'autobus aux carrefours sont une cible privilégiée d'attaques. Ainsi, le 3 juin 2014, un terroriste palestinien a été tué au carrefour Tapuah en Samarie après avoir ouvert le feu sur les forces de sécurité israéliennes. Avant cela, le 30 mai 2014, les forces de sécurité israéliennes avaient interpellé un Palestinien équipé d'une ceinture piégée. Par ailleurs, plusieurs tentatives d'enlèvements ont été signalées dans le passé à divers carrefours de Judée-Samarie.