Depuis la victoire du parti islamique en Turquie en 2008 et l’élection de Recep Tayyip Erdogan au poste de Premier ministre du gouvernement de Turquie, la Turquie a adopté une politique étrangère régionale active et autoritaire reflétant sa confiance en elle et son sentiment de possession et de puissance. Cette politique de la Turquie aspire à renforcer les liens de la Turquie avec ses voisines, notamment l’Iran et l’Irak, ainsi qu’avec le Soudan, afin de donner à la Turquie une profondeur stratégique et de la transformer en force régionale d’influence. De fait, le gouvernement turc considère les chamboulements régionaux comme une opportunité de promouvoir les intérêts et l’influence régionale de la Turquie.
Afin de plébisciter son influence, la Turquie recourt à des organisations non gouvernementales. Une de ces organisations est l’IHH, un groupe islamique radical qui se considère, notamment, comme aidant la politique de la Turquie. Ce groupe organise des flottilles et des convois pour la bande de Gaza et apporte son soutien au Hamas. L’organisation bénéficie du soutien logistique gouvernemental de la Turquie, ainsi que d’une protection politique.
Sur fond de cette politique du gouvernement tuc dirigé par Erdogan, un tournant progressif dans les relations Israël – Turquie a été noté. La Turquie a commencé à prendre de plus en plus le parti des Palestiniens dans leur combat contre Israël. Le gouvernement de Turquie transfère des fonds et du soutien au Hamas et le Premier ministre de Turquie Erdogan a dénoncé à plusieurs reprises la politique israélienne.
Le sommet du gel des relations Israël – Turquie a été noté après les évènements du Mavi Marmara durant lesquels neuf citoyens de Turquie ont été tués, membres de l’organisation IHH, après avoir recouru à un comportement violent face aux tentatives de la marine israélienne d’empêcher le navire d’entrer à Gaza. Par la suite, les relations diplomatiques entre Israël et la Turquie ont été revues à la baisse, cependant, les liens économiques n’ont pas été atteints.