Principaux événements de la semaine
- En Syrie, les combats se poursuivent dans la région entre Hama et l’aéroport militaire d’Abu Ad-Duhur, l’objectif intermédiaire de la campagne de reprise de la région d’Idlib. Les forces syriennes ont nettoyé des dizaines de villages et de villes et sont sur le point d’entourer de grands groupes de membres du Siège de Libération d’Al-Sham dans la région.
- En Irak, un attentat-suicide a été réalisé dans le Centre de Bagdad (26 tués, 95 blessés). Selon nous, l’attaque a été effectuée par l’Etat islamique, qui n’en a pas revendiqué la responsabilité. Cette semaine encore, les forces de sécurité irakiennes ont poursuivi leurs opérations contre les réseaux locaux de l’Etat islamique dispersés au Nord de l’Irak.
- Le 11 janvier 2018, des discussions ont eu lieu à La Haye entre des représentants d’Europol[1] et des experts de divers pays, d’une part, et des représentants d’Instagram et Facebook de l’autre. Les participants ont discuté de la coopération visant à mettre un terme aux publications de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda sur Facebook ou Instagram et du retrait des annonces liées au terrorisme et à la violence.
L’implication de la Russie
Opération russe en réponse à l’attaque contre les bases russes de Hmeymim et Tartous
- Le 12 janvier 2018, les forces russes en Syrie ont procédé à une opération de représailles contre les terroristes qui ont attaqué les bases de Hmeymim et Tartous :
- Les forces russes ont réussi à découvrir la base de l’équipe qui a tiré des dizaines d’obus de mortier sur la base de Hmeymim (31 décembre 2017). La base était située dans la partie occidentale de la Province d’Idlib. Après la surveillance par les drones russes, les forces russes ont attaqué la base avec des projectiles de haute précision guidés par laser de type Krasnopol. Selon le ministère russe de la Défense, tous les membres de l’équipe qui étaient sur le site ont été liquidés.
- Dans le cadre de l’opération, les renseignements russes ont révélé le site où les drones utilisés par les terroristes ont été montés et entreposés. L’entrepôt a été détruit par des projectiles de type Krasnopol (Page Facebook du ministère russe de la Défense, 12 janvier 2018).
L’attaque sur la base de l’équipe qui a effectué l’attaque au mortier à la base de Hmeymim le 31 décembre 2017 (Page Facebook du ministère russe de la Défense, 12 janvier 2018)
Conférence de presse du responsable du département de développement des drones de l’état-major russe
- Le général Alexander Novikov, responsable du département de développement des drones de l’état-major russe, a organisé une conférence de presse au sujet de la dernière attaque en Syrie qui a visé des cibles russes à l’aide de drones. Selon le général Novikov, la Russie est au courant de toutes les armes nucléaires et de l’équipement utilisés par les forces rebelles en Syrie, en particulier les drones. Selon lui, les forces russes ont mis en place des systèmes d’identification, des systèmes d’incendie et des systèmes de guerre électronique aux bases russes en Syrie, ce qui a permis de déjouer l’attaque dans la nuit du 5 et 6 janvier 2018.
- Novikov a souligné que jusqu’à récemment, des “individus armés” (cf., les organisations rebelles) ont utilisé principalement les drones pour des activités de reconnaissance aérienne et la collecte de renseignements. À ce jour, seulement des cas isolés d’utilisation de drones pour des attaques ont été documentés. En règle générale, ces drones ont été fabriqués artisanalement à partir de pièces disponibles sur le marché. À la mi-2016, les organisations rebelles en Syrie ont commencé à utiliser des drones fabriqués dans d’autres pays. La dernière attaque (5 et 6 janvier 2018) contre des cibles russes en Syrie a été la première du genre.
- Selon le général de Novikov, l’auto-fabrication des drones utilisés dans l’attaque est possible et certains de leurs composants peuvent être achetés sur le marché local. Cependant, l’assemblage et leur exploitation sont une tâche complexe qui nécessite une formation spéciale, du savoir-faire et l’expérience pratique, qui pourraient être ceux d’experts en la matière, formés dans des pays qui fabriquent et exploitent des systèmes de drones. Il a averti que les drones sont une menace d’importance mondiale, puisqu’ils indiquent que les organisations terroristes possèdent une technologie avancée qui leur permet de faire usage de drones pour le terrorisme n’importe où dans le monde (Site Internet du ministère russe de la Défense, Tass, 11 janvier 2018).
Droite: Un des drones utilisés dans la tentative d’attentat contre les bases russes de Hmeymim et Tartous. Gauche: Les bombes ancrées aux drones (Site Internet du ministère russe de la Défense, 11 janvier 2018)
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères : les forces syriennes sont sur le point de libérer la base aérienne d’Abu ad-Duhur
- La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a annoncé que début 2018, les provocations du Siège de Libération d’Al-Sham et d’autres organisations radicales en Syrie se sont intensifiées de manière significative, y compris avec des attaques sur les bases russes. Zakharova a déclaré qu’en réponse à ces provocations, les forces syriennes ont commencé à avancer activement dans le Sud-Est de la Province d’Idlib et le Sud-Ouest de la Province d’Alep vers la base aérienne d’Abu Ad-Duhur. La base aérienne était sous le contrôle du Siège de Libération d’Al-Sham depuis Septembre 2015. Selon Zakharova, les forces syriennes sont maintenant sur le point de libérer la base (Site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, 12 janvier 2018).
Principaux développements en Syrie
La campagne de reprise d’Idlib
- Les forces syriennes ont continué cette semaine à avancer sur plusieurs routes vers l’aéroport militaire d’Abu Ad-Duhur, l’objectif intermédiaire de la campagne visant à reprendre la région d’Idlib. Selon les rapports, les forces syriennes sont près de la base aérienne et sont sur le point d’entourer des groupes importants de membres du Siège de Libération d’Al-Sham et de l’Etat islamique, qui sont déployés dans la région. Dans l’intervalle, les combats se poursuivent dans la région au Nord de Hama. Ils se sont concentrés dans la zone du village de Khreibeh (38 km au Sud-Est d’Abu Ad-Duhur) et d’Atshan (environ 30 km au Nord de Hama). Selon les rapports de l’armée syrienne, le Siège de Libération d’Al-Sham et d’autres organisations rebelles combattant à ses côtés ont subi des dizaines de victimes dans ces batailles (Centre d’information militaire de l’armée syrienne, Butulat Al-Suri Al-Jaysh, 13 janvier 2018).
Droite : Membre du Siège de Libération d’Al-Sham tirant d’un canon anti-aérien de 23mm monté sur un SUV, sur des positions des forces syriennes dans le village de Khreibeh (38 km au Sud-Est de la base aérienne d’Abu Ad-Duhur). Gauche : Membres du Siège de Libération d’Al-Sham tirant sur des positions de l’armée syrienne dans le village de Khreibeh (Agence de presse Ibaa, affiliée au Siège de Libération d’Al-Sham, 11 janvier 2018)
- Les forces syriennes qui avancent vers la base aérienne militaire d’Abu Ad-Duhur depuis Alep devraient bientôt rejoindre les forces déployées près de la base aérienne. Selon les rapports, les membres du Siège de Libération d’Al-Sham et de l’Etat islamique devraient se retrouver encerclés dans des enclaves, y compris des douzaines de villages (Observatoire syrien des droits de l’homme, 14 janvier 2018).
- Le 15 janvier 2018, il a été signalé que des membres du Siège de Libération d’Al-Sham et d’Ahrar Al-cham avaient reculé de près de trente villes et villages dans la zone rurale au Sud-Est d’Alep, dans la région de Khanaser. Après leur retraite, l’armée syrienne pourrait prendre la relève dans ces villes et villages en l’espace de quelques jours. Les organisations se sont retirées de peur d’être encerclées par l’armée syrienne.
Affrontements entre des soldats d’une brigade palestinienne soutenant les forces syriennes et l’Etat islamique
- L’Etat islamique a annoncé que, dans les batailles qui se sont déroulées du 11 au 14 janvier 2018, près de la base aérienne militaire d’Abu Ad-Duhur, ses membres ont tué neuf soldats syriens et fait prisonnier huit autres personnes, dont un officier. L’organisation a également annoncé avoir détruit et saisi des armes de l’armée syrienne. L’un des prisonniers capturés a déclaré qu’il servait dans la Brigade Al Qods (palestinienne) qui soutient les forces syriennes sous le commandement du Colonel Suheil Hassan (“le Tigre”). Selon le soldat palestinien, cette brigade a aidé l’armée syrienne dans la campagne de reprise de Deir ez-Zor (Akhbar Al-Muslimeen, 14 janvier 2018).
Droite : Soldat syrien capturé par l’Etat islamique le 11 janvier 2018, lors des affrontements près de la base aérienne militaire d’Abu Ad-Duhur. Gauche : Canon anti-aérien de 23mm saisi par l’Etat islamique (Akhbar Al-Muslimeen, 12 janvier 2018)
- La Brigade Al Qods est une force palestinienne opérant principalement dans la région d’Alep, à l’appui des forces syriennes. La brigade a été créée en 2013 par l’ingénieur Mohammad al-Sa’id, en coordination avec l’organisation terroriste d’Ahmad Jibril (gérée par les Syriens). La plupart des combattants de la brigade sont des Palestiniens sunnites du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Nayrab au Sud-Est d’Alep, mais elle compte également des chrétiens (Wikipedia).
- On estime que la brigade comprend plus de 3 500 combattants répartis en trois bataillons équipés d’armes légères, moyennes et lourdes (Spoutnik, 26 décembre 2017). Le 9 septembre 2017, il a été signalé qu’environ 3 000 combattants de la Brigade Al Qods étaient arrivés par avion d’Alep à Deir ez-Zor afin de participer à la campagne contre l’Etat islamique (Al-Kawthar, Iran, 9 septembre 2017). Il s’agit de la force palestinienne la plus importante opérant en Syrie, qui a accumulé une vaste expérience de combat pendant les batailles.
Droite : L’insigne de la brigade Al Qods palestinienne (Al-Kawthar, Iran, 9 septembre 2017). Gauche : L’Ingénieur Mohammad al-Sa’id, fondateur et commandant de la Brigade Al Qods, rend visite aux combattants blessés (Facebook, 9 août 2014)
Poursuite des affrontements au Nord d’Abu Kamal
- Les affrontements entre les membres de l’Etat islamique et les forces des FDS au Nord d’Abu Kamal ont continué cette semaine. Le 13 janvier 2018, des membres de l’Etat islamique ont attaqué des positions des FDS autour du village d’Al-Buqan, environ 18 km au Nord d’Abu Kamal, sur la rive Ouest de l’Euphrate. La poursuite des affrontements indique que la zone au Sud de Deir Ez-Zor n’est toujours pas complètement libre de la présence de membres de l’Etat islamique, qui persistent dans leur guérilla contre les troupes syriennes et les forces des FDS.
Découverte de charniers à Al-Raqqah
- Le journal syrien Al-Watan a signalé que des charniers contenant 10 000 corps ont été découverts dans la ville d’Al-Raqqah, qui a été libérée par les forces des FDS. 4 000 corps ont été trouvés dans une seule fosse commune. Les corps ont été transférés à l’hôpital militaire d’Alep, et le régime syrien a mis en place une commission chargée de les identifier (Al-Watan, 16 janvier 2018). Selon nous, il s’agit de victimes tuées par l’Etat islamique alors que la ville était sous son contrôle.
Retrait d’un corps d’un charnier (apparemment, à Al-Raqqah) (Al-Watan, 16 janvier 2018)
Principaux développements en Irak
- La semaine a été marquée par une attaque terroriste dans le Centre de Bagdad qui, selon nous, a été effectuée par l’Etat islamique. L’organisation n’en a pas revendiqué la responsabilité. En même temps, cette semaine, les forces de sécurité irakiennes ont continué à mener des activités militaires intensives contre les membres de l’Etat islamique répartis dans le Nord de l’Irak, dans des enclaves, des poches sporadiques et contre des réseaux clandestins. L’organisation de son côté a poursuivi ses activités de guérilla et de terrorisme.
Double attentat suicide dans le Centre de Bagdad
- Le 15 janvier 2018 dans la matinée, un attentat suicide a été réalisé au marché de la place Al-Tayaran, au Centre de Bagdad. Deux terroristes suicide portant des ceintures explosives se sont fait exploser. Au moins 26 personnes ont été tuées et 95 autres ont été blessées (Al-Sumaria News, 15 janvier 2018). Jusqu’à présent, aucune organisation n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque, qui, selon nous, a été effectuée par l’Etat islamique.
- Ci-après les principaux incidents de la semaine dans d’autres provinces :
- La province de Diyala : Les médias irakiens ont déclaré qu’une force de police de la province avait détruit trois sites d’activités terroristes à la frontière entre la province de Diyala et la province de Salah Al-Din (environ 66 km au nord de Baqubah). En outre, de nombreux équipements et explosifs ont été détruits (Al-Sumaria News, 11 janvier 2018).
- La province de Kirkuk : Des membres de la Mobilisation populaire ont interrompu une attaque de membres de l’Etat islamique à 98 km au Sud-Ouest de Kirkuk. Les médias irakiens ont rapporté que cinq membres de l’Etat islamique ont été tués et le reste s’est enfui. Les membres de l’Etat islamique sont arrivés de la zone désertique entre la province de Salah Al-Din et celle d’Al-Anbar (Agence de presse irakienne, 13 janvier 2018).
- La province de Baiji : Trois terroristes suicide ont été tués par des membres de la Mobilisation populaire à 20 km au Nord de Baiji. Un grand tunnel utilisé par les membres de l’Etat islamique a été découvert dans un village. En outre, deux cachettes de l’organisation ont été détruites dans le village (Agence de presse irakienne, 12 janvier 2018).
Article dans l’hebdomadaire de l’Etat islamique : des membres de l’organisation mènent des activités de guérilla dans les provinces de Kirkuk et Diyala
- Un article publié dans l’hebdomadaire Al-Nabde’ de l’Etat islamique (11 janvier 2018) porte sur les combats menés par les membres de l’Etat islamique (les “soldats du califat”) dans les provinces de Kirkuk et Diyala :
- La province de Kirkuk : Plusieurs habitants sunnites de la province, qui ont coopéré avec les chiites, appuient maintenant l’État islamique. L’objectif principal de leur soutien, selon l’article, est la ville de Kirkuk. Les combattants du jihad attendent maintenant la bonne occasion d’utiliser des voitures piégées et d’effectuer des attaques suicide et des raids.
- La province de Diyala : Les “soldats du califat” contrôlent les différentes zones dans la province de Diyala. Ils utilisent de nouvelles tactiques de combat. Au lieu d’utiliser des charges, des tirs de sniper et d’obus de mortier, ils sont passés à des attaques organisées dans divers domaines. Les “soldats du califat” œuvrent à épuiser l’ennemi et à briser son moral.
L’Egypte et la péninsule du Sinaï
- En dépit de l’activité intensive des forces de sécurité égyptiennes dans le Centre et le Nord de la péninsule du Sinaï, les activités de guérilla de la branche du Sinaï de l’Etat islamique continuent. Récemment, l’organisation cherche notamment à éliminer des membres des forces de sécurité égyptiennes et à exécuter des “membres” qui, selon elle, opèrent pour le compte de l’armée égyptienne.
Activités sécuritaires de l’armée égyptienne
- Ci-après les principaux incidents de la semaine:
- Le 11 janvier 2018, l’armée égyptienne a annoncé que ses forces avaient détruit des véhicules tout terrain, cinq motos et deux charges explosives d’éléments terroristes dans le Centre de la péninsule du Sinaï. En outre, elles ont détruit des sites “terroriste” où “des éléments terroristes” se cachaient et entreposaient des fournitures et des substances utilisées pour la fabrication de charges explosives (Page Facebook officielle du porte-parole des forces armées égyptiennes, 11 janvier 2018). En outre, les forces de sécurité égyptiennes ont effectué des raids à Al-Arish et Bir Abed et arrêté des suspects (Al-Watan, 13 janvier 2018).
- Le 14 janvier 2018, l’armée égyptienne a annoncé avoir augmenté la sécurité aux terminaux entre l’Égypte et la péninsule du Sinaï, afin d’empêcher la contrebande d’armes, de munitions et d’explosifs de la péninsule du Sinaï à l’Egypte et vers la péninsule du Sinaï (Page Facebook officielle du porte-parole des forces armées égyptiennes, le 14 janvier 2018).
- Selon des sources de sécurité égyptiennes, il y a plus de 250 terroristes derrière les attaques terroristes dans le Nord du Sinaï. Ils ont été rejoints par des membres qui sont revenus de Syrie et d’Irak. Les services de sécurité égyptiens sont à leur recherche (Akhbar Al-Youm, 13 janvier 2018).
Droite: Soldats de l’armée égyptienne à un point de contrôle. Gauche: Soldats de l’armée égyptienne à proximité d’un appareil de détection de véhicule (Compte Facebook officiel du porte-parole des forces armées égyptiennes, 14 janvier 2018)
Elimination d’un agent des renseignements égyptiens
- Le 10 janvier 2018, la Province du Sinaï de l’Etat islamique a publié la photo de Hussein Jamal Iskandar, présenté comme un “membre du renseignement militaire égyptien.” Deux autres photos montrent sa décapitation par l’un des membres de l’Etat islamique (Akhbar Al-Muslimeen, 10 janvier 2018).
Hussein Jamal Iskandar, qui a été décapité par un membre de la Province du Sinaï de l’Etat islamique (Akhbar Al-Muslimeen, 10 janvier 2018)
Tirs de sniper de l’Etat islamique
- L’Etat islamique a annoncé que le 13 janvier 2018, deux soldats égyptiens ont été abattus par ses snipers dans le secteur d’Al-Tumah, à environ 4 km au Sud de Cheikh Zuweid.
Activités préventives
Collaboration entre Facebook et Europol contre les publications de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda
- Selon un rapport du 13 janvier 2018, Facebook va coopérer avec Europol (l’agence de l’Union européenne chargée de l’application de la loi) afin de mettre un terme aux publications de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda sur Facebook ou Instagram et de retirer les messages liés au terrorisme et à la violence. Des représentants d’Instagram et Facebook ont assisté aux réunions au siège d’Europol à La Haye. Des experts de différents pays ont également participé aux réunions. La coopération entre Facebook et Europol est en cours depuis deux ans. Avec la chute de l’État islamique, une diminution de l’activité en ligne de l’organisation est notable (Al-Arabiya, 13 janvier 2018 ; page Facebook d’Europol, 12 janvier 2018).
Commentaire publié sur Facebook au sujet de la coopération entre Europol et Facebook dans la lutte contre la propagande terroriste de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda sur Facebook ou Instagram (Compte Facebook d’Europol, 12 janvier 2018)
Activités de l’Etat islamique dans d’autres pays
Afghanistan
- Le 12 janvier 2018, l’Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l’assassinat d’un haut commandant d’une milice afghane dans le quartier de Cheikh Masri de Jalalabad. Le haut commandant et deux de ses gardes du corps ont été tués, et deux autres personnes ont été blessées (Beit al-Massader, 10 janvier 2018).
- Le 14 janvier 2018, au moins 17 membres de l’Etat islamique ont été tués dans la région de Nangarhar dans un bombardement effectué par les avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis (Afghanistan Times, 14 janvier 2018).
- Selon le journal arabe Al-Sharq Al-Awsat (11 janvier 2018), l‘Etat islamique gagne en force à Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, après avoir recruté dans ses rangs des membres de la classe moyenne, y compris des étudiants, des enseignants et autres. Au cours de la dernière année et demie, l’Etat islamique, dont les membres sont concentrés dans l’Est de l’Afghanistan, a revendiqué la responsabilité de 20 opérations réalisées par des escadrons de la mort (à Kaboul), composés de membres de la classe moyenne.
- La branche locale de l’Etat islamique, la province de Khorasan, a été établie en Afghanistan en 2014 et était alors principalement composée de combattants qui avaient quitté les talibans ou d’autres organisations au Pakistan, en Afghanistan et en Asie centrale. La première revendication de responsabilité d’une attaque a été publiée à l’été 2016, et depuis lors, les attaques contre la minorité chiite et les forces de sécurité afghanes ont doublé. Le nombre de membres de l’Etat islamique à Kaboul a augmenté rapidement en raison des efforts de recrutement dans les médias sociaux, les mosquées, les écoles et les universités.
- Bien que le mouvement taliban soit toujours la principale menace du point de vue des autorités afghanes, l’Etat islamique a fait la couverture au cours des dernières semaines après avoir tué des dizaines de personnes et mené des attaques à proximité d’ambassades et de bureaux de la coalition. Ces activités donnent lieu à la crainte que l’Afghanistan devienne une nouvelle base pour les combattants qui fuient la Syrie et l’Irak. Cependant, le lien entre l’Etat islamique au Moyen-Orient et sa branche en Afghanistan est encore peu clair. Le gouvernement afghan affirme qu’aucune relation n’existe, mais les commentateurs croient qu’il y a une sorte de connexion, à la lumière du fait que des radicaux français et algériens, dont certains sont revenus de Syrie, ont été vus dans le Nord de l’Afghanistan.
Activités de l’Etat islamique dans les pays d’Afrique subsaharienne
- D’après un reportage diffusé sur la chaîne Al-Arabiya al-Hadath (14 janvier 2018), plusieurs groupes extrémistes opèrent dans la région du Sahel en Afrique (pays africains bordant le Sahara). Ils ont annoncé avoir uni leurs forces sous le nom de l’Etat islamique dans le Sahara. Ces groupes opèrent au triangle des frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso et se battent contre le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. La force est dirigée par Adnan Abu Walid al-Sahraoui, qui est considéré comme le cerveau des attaques contre les forces françaises au
[1] L'agence de l'Union européenne en matière d'application de la loi, qui sert de carrefour pour l'information sur les activités criminelles et la coordination de l'activité du renseignement des forces de police dans l'UE. ↑