Principaux incidents de la semaine
|
Etats-Unis et Russie
Visite du secrétaire d'Etat américain à Moscou
- Les entretiens à Moscou ont eu lieu à la lumière des événements dramatiques en Syrie, quiontdébuté huit jours plus tôt : le 4 avril 2017, l'armée de l'air syrienne a utilisé desarmes chimiques (apparemmentdu gaz sarin) contre des civils dans la ville de Khan Shaykhun (à environ 54 km au Sud d'Idlib) L'attaque a tué au moins une centaine de civils et fait des centaines de blessés. En réponse, le 7 avril,les États-Unis ont tiré59missiles de croisière à partir de navires dans la mer Méditerranée sur la basede l'armée de l'air syrienne àShayrat (environ 31 km au Sud de Homs). L'attaque américaine sur la base aérienne de Shayrat a été lapremièreà être réalisée contre une cible du régime syrien depuis le début de laguerre civile. Il s'agit d'un signal clair à la Russie et auxennemis desÉtats-Unis que le nouveau Président américain n'hésiterapas à adopter de nouvelles "règles dujeu" en Syrie, et qu'il est tenu de le faire dans d'autres zones de conflit.La Russie, pour sa part, se tient aux côtés de son allié syrien,affirmant que le régime syrien n'est pas à blâmer pour l'attaque chimique sur Shayrat, et a pris la défense de la Syrie auConseil de sécurité, demandant la création d'une commission chargée d'enquêter surl'incident.
- Dans les entretiens de Tillerson à Moscou, plusieursquestions en suspens entre lesEtats-Unis et la Russie sur divers sujets internationaux ont été examinées, mais les derniersdéveloppements en Syrie semblentêtre le sujet principal. Après les réunions, Tillerson,Lavrov et Poutine ont organiséune conférence de presse. Ci-aprèsles principaux points au sujet de la Syrie :
- Le différend au sujet de la responsabilité de l'utilisation d'armes chimiques àKhan Shaykhun: Le différend n'apas été résolu après les pourparlers. Le secrétaire d'État Tillerson a souligné que les États-Unis possèdent des informationssans équivoqueindiquant que l'attaque chimique a été planifiée, dirigéeetexécutéepar les forces du régime syrien. Selon lui, cette attaque estla dernière d'une longue série d'incidents impliquant l'utilisation d'armes chimiques de divers typespar le régime syrien. D'autre part, leministre des Affaires étrangères Lavrova rejeté les accusations des Etats-Unis contre lerégime syrien, en insistant sur le fait que la Russie est sur le point de lancer une "enquête objective" sur la question.
- La prévention des conflits entre les forces aériennes de la Russie et des Etats-Uniset de la coalition opérant en Syrie : Le ministre des Affaires étrangères Lavrova déclaréqu'une des questions abordées au cours des entretiensportait surla remise en activité du système de prévention des conflits pendant les opérations aériennes en Syrie de la Russie et de la coalition dirigée par les Etats-Unis.[1] Ce mécanisme a étéinterrompu le 7 avril 2017, à la suite de l'attaque américaine en Syrie.SelonLavrov, le Président Poutine a confirmé sa volonté de leremettre en œuvre sur la base de ce qu'il appelle les objectifs principaux qui sont la lutte contre le Front Al-Nusra (branche d'Al-Qaïda en Syrie) etl'Etat islamique.[2]
- La mise en place d'un groupe de travail chargé d'examiner plusieurs questions : Lesecrétaire d'État Tillerson a qualifiéla rencontre avec le Président Poutine de productive. Selon lui, les Etats-Unis et la Russie sont d'accord sur une série dequestions concernant la Syrie, y compris l'existence de la Syrie comme unétat stable et unifié et le fait d'empêcher qu'elle devienne un refuge pour les terroristes. Cependant, il ya aussi des différences d'opinion entre les deux parties. Il a déclaré que les deux partiesavaient convenu de mettre en place un groupe de travail pour aborder les questions afin defairedes progrès vers la stabilisation de la relation entre les puissances.
Principaux développements en Syrie
La campagne de reprise d'Al-Raqqah
- Les forces des FDS, avec l'appui aérien de la coalition, ontpris le contrôle des zones rurales à l'Ouest, à l'Est et au Nord de la ville de Tabqa, et ontachevé son encerclement (Al-Mayadeen, 12 avril 2017). Le 15 avril 2017, lesFDSont annoncé qu'ellesavaient commencé à entrer dans la ville via ses quartiers Est et Ouest.Selon un commandant desFDS, ses forces ont pris le contrôle de l'un des quartiersde la partie Sud-Ouest de Tabqa (Al-Jazeera, 16 avril2017).
- Les FDS ontannoncé avoir commencé la "quatrième étape" de lareprise d'Al-Raqqah. Selon lesFDS, l'objectif de cette étape est d'encercler la ville et de la couper des autres zones sous contrôle de l'Etat islamique(ARA News,Akhbar, Al-Alam, 13 avril 2017). Dans le même temps, lesFDSont annoncé lamise en place d'un organe appelé "le Conseil Civil d'Al-Raqqah," chargé de gérerla ville aprèssa reprise par leurs forces.La première réunion du conseil a eu lieu dans laville d'Ain, au Nord d'Al-Raqqah(Khotwa, 17 avril2017).
- Le 11 avril 2017, des avions de la coalition ont attaqué des cibles de l'Etat islamiqueau Sud de Tabqa. Dans l'attaque, 18 combattants des FDSont été tués accidentellement. Selon une annonce du ministère américain de la Défense, une position de combat des FDS a été identifiéepar erreur comme étant uneposition de l'Etat islamique. La coalition enquête sur la cause de l'incident et prendra toutes lesmesures appropriées afin de prévenir des incidents semblables à l'avenir (defense.gov, 13 avril 2017).
La région de Hama
- Dans la zone au Nord de Hama, les forces syriennes continuent à reprendre le contrôle desvilles et des villages occupés par les organisations rebelles au début de l'offensive. La ville de Soran, située à quelque 16 kmau Nord de Hama a été reprise (près de l'autoroute internationale Damas-Alep) des mains duSiège de Libération d'Al-Cham.
- Selon les médias du régime syrien, 2 308 membres des organisations rebellesont été tués dans les combats entre les deux parties au Nord de Hama, 1 325 ont étéblessés, et de grandes quantités d'armes ont été détruites, y compris neuf chars etquatre autres véhicules blindés (Télévision syrienne, 17 avril2017). D'autre part, les organisations rebellesont annoncé avoir bombardé la base aérienne militaire de Hama, la mettant horsservice. Selon l'annonce, un MiG-23 a été détruit et d'importantsdégâts ont été causés aux installations de la base aérienne (Agence de presse Cham, 16 avril 2017).
La ville de Deraa
- Après deux mois de combats, les organisations rebelles, dirigées par leSiège de Libération d'Al-Cham, ont réussi à reprendre la plupart desquartiers d'Al-Manshiyyah dans le Sud-Ouest de Deraa. La salle des opérations des organisations rebelles a annoncé la "libération" de neuf ensembles de bâtiments,représentant environ 85 % du quartier, et leurs forces sont sur le point d'achever la libération du quartier (Zaman Al Wasl, 15 avril 2017). L'armée syrienne, pour sa part, a tiré des tirs d'l'artillerie sur la vieille ville de Daraa, qui estaux mains des rebelles. Selon un rapport de la télévision syrienne, le 16 avril2017, plus de 10 membres du Siège de Libération d'Al-Cham ont ététués et blessés dans la vieille ville de Deraa.
Alep : Explosion d'une voiture piégée contre des autobus transportant des résidents évacués des villages chiites d'Al-Fu'ah et Kafraya
- Le 15 avril 2017, une voiture piégée a explosé dans le quartier d'Al-Rashidayn à l'Ouest d'Alep. Au moins 126 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées. L'attaque terroriste a été menée contre desautobus transportant des résidents des villages chiites d'Al-Fu'ah et Kafraya, à environ 8 km au Nord d'Idlib. La plupart des morts (109)sont des résidents des deux villages, tandis que les autres sont des hommes armés et des escortes (Observatoire syriendes droits de l'homme, 16 avril2017).
- L'attaque terroriste n'a pas été revendiquée. L'Etat islamique a rapporté l'incident, précisant que l'identité des auteurs est inconnue (Haqq, 15 avril 2017). Lesfamilles des victimes ont publié une déclaration accusant le Siège deLibération d'Al-Chamet autres organisations rebelles impliquées dans l'accord d'évacuation des villages chiites (Bureau du porte-parole de l'armée syrienne, 17 avril2017).
- L'évacuation des villages chiites d'Al-Fu'ah et Kafraya a été effectuée dans le cadre d'un accord conclu entre le régime syrien et les organisations rebelles.Dans ce cadre, les résidents locaux et plusieurs centaines de combattants soutenant lerégime syrien ont été évacués de deux villages chiites assiégés, en échange de l'évacuation de plus de 2 000 membres armés des villes de Madaya et Zabadani, près de la frontière entre la Syrie et le Liban (Reuters, 16 avril 2017).
Principaux développements en Irak
La campagne de reprise de Mossoul
- Le 16 avril,les forces de sécurité irakiennes ont renouvelé leurs attaques dans la vieille ville de Mossoul.Les combats dans la vieille ville progressent lentement, et les forces irakiennes ont subi de nombreusespertes, en raison de la résistance acharnée de l'Etat islamique et de la nature de la vieille ville, qui estdensément peuplée.
- Le commandant de la Police fédérale d'Irak a indiqué que la police avait repris la zone de la mosquée (Al-Nuri Al-Hadath Al-Arabiya, 16 avril 2017). Cependant, ilsemble que la mosquée elle-même n'a pas encore été reprise par les forces irakiennes. Un autrecommandant irakien a indiqué que plus de 60 membres de l'Etat islamique ont été tués dans la mosquée(Spoutnik, 17 avril2017).
- Dans l'intervalle, la situation humanitaire se détériore dans l'Ouest de Mossoul,qui abrite environ 400 000 habitants. Le coordonnateur des affaires humanitaires des Nations Unies LiseGrande a noté que selon des informations reçues de la ville,l'Etat islamique tire sur les résidents qui essaient de s'échapper des zones sous son contrôle. Ellea noté que le gouvernement irakien doit trouver des moyens d'évacuer les résidents, qui souffrentd'une pénurie de produits alimentaires (Al-Hayat, 18 avril2017).
Riposte de l'Etat islamique
- L'Etat islamique qui combat farouchement, emploie une variété de tactiques de combat contre lesforces irakiennes : attaques suicide, tirs de roquettes et de drones contre les forces irakiennessituées en dehors de Mossoul.
La péninsule du Sinaï
Deux attentats suicide contre des églises coptes
- Le 9 avril 2017, l'Etat islamique a mené deux attaques suicide dans deuxéglises coptes à Tanta (au Nord du Caire) et Alexandrie. Les attaques ont été menéeslors des fêtes de Pâques par des terroristes suicidequi ont fait exploser desceintures piégées. Plus de 50 personnes ont été tuées dans les attaques, et plus de 150 ont étéblessées. Selon le ministère égyptien de l'Intérieur, le patriarche copte se trouvait dans l'église d'Alexandrie au cours de l'attaque, mais il n'a pas été blessé.Suite aux attaques terroristes, le Président Sisi a déclaré l'état d'urgence pour unedurée de trois mois.
- La première attaque a été effectuée le 9 avril 2017 vers 11h30 à l'Eglise Saint George de Tanta. Elle a été réalisée par un terroriste suicideappelé MamduhMohammad Amin Baghdadi, qui a activé une ceinture d'explosifs à l'intérieur de l'église.30 personnes ont été tuées et une centaine ont été blessées.La deuxième attaque a eu lieu quelques heures plus tard à l'Eglise Saint Marc àAlexandrie. Un terroriste suicideappelé Mahmoud Hassan Abdallah Moubarak s'est fait exploser à l'entrée de l'église après qu'un garde de sécurité l'a empêché d'entrer. 20 personnes ont été tuées et plus de 50 ont été blessées (Reuters,13 avril2017 ; Al-Masry Al-Youm, 14 avril 2017).
- Le 9 avril 2017, l'Etat islamique a revendiqué la responsabilité des deux attaques.Dans sonannonce, l'organisation a déclaré que les deux terroristes suicideont fait explosé leursceintures piégées parmi une foule de "croisés" (cf., les chrétiens coptes).À la fin de l'annonce, l'organisation a menacé que "le compte entre nous et eux (cf., lesCoptes) est conséquent, et ils vont payer avec le sang de leurs fils, qui s'écoule commeles rivières…" (Haqq, 9 avril2017).
- Les attaques ont été menées à la lumière de l'incitation flagrante de l'Etat islamique au cours desderniers mois contre les Coptes en Egypte. Les Coptes sont dépeints par les médiasde l'organisation comme collaborant avec l'Occident contre les musulmans. Cette incitation a étéaccompagnée du harcèlement de la population copte à Al-Arish (qui a conduit lapopulation copte à fuir vers les villes voisines, principalement Ismailiyah) et d'attaques meurtrièresmenées en territoire égyptien (une attaque contre une cathédrale copte au Caire le 11 décembre 2016 a fait 25morts).
Fusillade près du Monastère Sainte Catherine
- Le 18 avril 2017, plusieurs membres armés ont ouvert le feu près d'une force égyptienne à proximité du Monastère Sainte Catherine au Sud du Sinaï. Unofficier égyptien a été tué et quatre soldats ont été blessés (Al-Arabiya, 18 avril 2017).Selon le ministère égyptien de l'Intérieur, des coups de feu ont été signalés sur place,et plusieurs membres armés ont été blessés mais ont réussi à s'échapper (Reuters etmédias égyptiens et arabes, 18-19 avril 2017). L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque.
Le jihad mondial dans d'autres pays
Arrestation de suspects après l'attentat suicide de Saint Pétersbourg
- Le 3 avril 2017, un attentat suicide a été effectué dans une rame de métroà Saint-Pétersbourg. 14 passagers ont été tués et 55 autres ont été blessés.Selon les médias russes, l'auteur de l'attaque était AkbarzhonDzhalilov, à la citoyenneté russe et kirghize. Le terroriste suicidequi a procédé à l'attaque a reçu une formation militaire dans des camps de l'Etat islamique en Syrie en 2015-2016. À lasuite de l'attaque, le Service fédéral russe de sécurité (FSB) a arrêté 8 suspectsde Russie, du Kirghizistan et d'Ouzbékistan, tous membres de l'Etat islamique. La fouille de leur appartement a révélé un engin piégé identique à celui utilisé dans le métro(Agence de presse Tass, 6-7 avril 2017).
- Le Président russe Vladimir Poutinea indiqué en réponse à l'attaque de Saint-Pétersbourgque la possibilité de révoquer la citoyenneté des citoyens russes qui rejoignent l'État islamique est à l'étude. Selon lui, il y a environ20 000 combattants étrangers en Syrie, dont près de4 000 citoyens russes (Agence de presse TASS, 12 avril 2017). Alexander Bortnikov, chef du FSB, a fait référence auphénomène des combattants étrangers. Selon Bortnikov, 16 actes de terrorismeont été déjoués sur le territoire russe en 2016 impliquant des citoyens de l'ex-Union soviétique qui appartenaient à près de 46 escadrons de terroristes qui ont été neutralisés.Selon lui, la plupart des membres de ces cellules sont des citoyens de la CEI venus en Russie à la recherche de travail. Il a dit que certains d'entre eux "ont subi uneformation spéciale et ont pris part à des activités hostiles en Syrie et en Irak" (Agence de presse TASS,11 avril2017).
Bombardement du système souterrain de tunnels de l'Etat islamique en Afghanistan
- Le 13 avril 2017, le Département américain de la Défense a annoncé qu'une attaque a été menéecontre le système souterrain de tunnels et de grottes de l'Etat islamique dans la province de Nangarhar, dansl'Est de l'Afghanistan (près de la frontière avec le Pakistan). Le système a étéattaqué par une bombeGBU-23 connue sous le nom de "mère de toutes les bombes". Selon les rapports des médias américains,il s'agit de la première utilisation de la bombe de 9,5 tonnes, qui est capable de pénétrer dans 60 mètres debéton.
- Les États-Unis et l'Etat islamique ont tenté d'obtenir l'avantage médiatique de l'incident :
- Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a déclaré que l'utilisation de cette bombe montreque les États-Unis sont sérieux dans leur lutte contre l'Etat islamique. Le commandant desforces américaines en Afghanistan, le général John Nicholson, a déclaré que les pertes de l'organisation dansla région sont en augmentation et que ses membres sont obligés d'utiliser des bunkerspour se protéger (Associated Press et quotidien israélien Haaretz, 14 avril2017).
- L'Etat islamique, pour sa part, a publié une déclaration le 14 avrilaffirmant qu'aucun de sesmembres n'a été blessé dans l'attaque et soulignant qu'un petit engin explosif a tuéles 220 passagers de l'avion russe au-dessus du Sinaï, tandis que l'administration américaine a utilisé une énorme bombe qui n'a pas réussi à tuer un seul membrede l'organisation (Haqq, 15 avril 2017).
Activités de contre-terrorisme
Attaque déjouée à Paris à la veille des élections
- Selon le procureur de Paris François Molins, deux ressortissants français ont étéarrêtés à Marseille le 18 avril. Ils avaient prévu d'effectuer une attaque terroriste àla veille de l'élection présidentielle française. Trois kilogrammes d'explosifs, des armes depoing, des mitraillettes et un drapeau de l'Etat islamique ont été trouvés dans l'appartement des suspects. Lesdeux suspects sont âgés d'une vingtaine d'années et sont connus de la police après avoir purgé une peine de prisondans une prison française. Ils se sont convertis à l'islamisme radical (France 24,19 avril2017).
Attaque déjouée en Turquie le jour du référendum
- Selon les médias turcs, l'unité de lutte contre le terrorisme de la police d'Istanbul a effectué un raid dansplusieurs quartiers de la ville et a arrêté cinq terroristes de l'Etat islamique. Selon d'autresversions, le nombre de détenus est de neuf. Les détenus sont soupçonnés d'avoir prévu de mener des attaques terroristes aux bureaux de vote lors du référendum. L'un desdétenus est un citoyen du Tadjikistan (aa.com.tr, 14 avril2017 ; Hürriyet Daily News).
[1]Il s'agit d'un protocole d'accord signé par les États-Unis et la Russie fin Octobre 2015.Le protocole porte sur la coopération dans le domaine de la sécurité aérienne au cours des opérations en Syrie. Il détaille plusieurs procédures visant à prévenir des accidents entre l'armée de l'air russe et la coalition menée par les Etats-Unis. Selon le ministère russe de la Défense, l'accord revêt une importance pratique puisqu'il régule la circulation des aéronefs avec et sans pilote des différentes armées dans le ciel de la Syrie. Selon le ministère russe de la Défense, l'armée américaine a entrepris de transmettre la note au reste des pays de la coalition (Site Internet du ministère russe de la Défense, 29 octobre 2015).
[2]Ce n'est pas un objectif commun de la Russie et des Etats-Unis. Le but de l'engagement américain en Syrie est de lutter contre l'Etat islamique et le détruire. La guerre contre le Fateh al-Sham (anciennement le Front Al-Nusra), qui coopère avec d'autres organisations rebelles, n'a pas été désignée comme un objectif. Les Russes, d'autre part, en raison de leur intérêt à soutenir le régime syrien, perçoivent le Front Al-Nusra comme une cible importante dans la "guerre contre le terrorisme" et sont intéressés à une participation américaine.