- Entre le 30 juin et le 1er juillet 2016, vers la fin du Ramadan, deux Israéliens ont été tués dans une série d'attaques à l'arme blanche et de fusillades : une fusillade sur la Route 60, au Sud de Hébron (1er juillet) ; une attaque à l'arme blanche à Kiryat Arba où une jeune fille de 13 ans a été assassinée dans son sommeil (30 juin), et deux attaques à l'arme blanche à Hébron (30 juin et 1er juillet 2016).
- Comme dans la précédente vague d'attentats terroristes, la région de Hébron a été le point focal des attaques et une base pour les terroristes. Cinq jours avant l'attaque de Kiryat Arba, le 30 juin, le terroriste palestinien a publié un commentaire sur sa page Facebook faisant allusion à une attaque dans laquelle il allait se sacrifier. En réponse à la fusillade du 1er juillet, une fermeture a été imposée à la toute la région de Hébron afin d'appréhender la cellule terroriste responsable.
- Des détails supplémentaires ont été récemment rendus publics à propos de la fusillade du marché Sarona à Tel-Aviv (8 juin 2016), dans laquelle des terroristes palestiniens ont tué quatre civils israéliens. L'enquête de l'attaque a révélé qu'elle a étéinspirée par l'Etat islamique, dont l'idéologie a influencé l'un des terroristes au cours de ses études en Jordanie. L'intention initiale des terroristes était de réaliser une fusillade dans un train, mais en raison des mesures de sécurité à la gare, ils ont modifié leurs plans et ont pris un taxi pour Tel-Aviv, arrivant par hasard au complexe commercial Sarona.
Fusillade au Sud du Mont Hébron
- Le 1er juillet 2016, des Palestiniens ont effectué une fusillade sur la route 60,au Sud de Hébron, ciblant une famille de civils israéliens. Le véhicule israélien a été la cible de tirs nourris. L'attaque a tué le père de famille. La mère et deux enfants ont été grièvement blessés. Les forces de Tsahal ont poursuivi les assaillants, qui se sont enfuis à Hébron après l'attaque. Les forces de sécurité israéliennes ont imposé une fermeture sur l'ensemble de la région de Hébron afin d'appréhender les terroristes.
Assassinat d'une adolescente à Kiryat Arba
- Le 30 juin 2016 au matin, un terroriste palestinien a franchi la barrière de sécurité autour de l'avant-poste de Givat Harsina à Kiryat Arba, est entré dans unemaison et a poignardé à mort une jeune fille de 13 ans dans son sommeil. L'équipe d'intervention rapide de Kiryat Arba a fait irruption dans la maison, et le terroriste a poignardé undes membres de l'équipe au visage, le blessant grièvement. Le terroriste a été abattu.
- Selon les médias palestiniens, le terroriste était Muhammad NasrMahmoud Tarayrah, 19 ans, du village de Bani Na'im au Sud de Mt. Hébron(Page Facebook Paldf, 30 juin 2016). Il travaillait dans un magasin de confiseries à Dura. LeHamas de la province de Hébron a publié un avis de décès (Page Facebookdu Hamas dans la province de Hébron, 1er juillet 2016).
- Muhammad Tarayrah était un parent éloigné du terroriste qui a effectué l'attaque à la voiture bélier à l'entrée de Kiryat Arba en Mars 2016 et qui a été abattu.Selon sa page Facebook, il a apparemment été influencé par la mortde Majd al-Khudour, de Bani Na'im, qui a effectué une attaque à la voiture bélier le 24 juin2016 à l'entrée de Kiryat Arba et de son cousin, Yusef Walid Tarayrah, qui a été tué le 14 mars 2016 durant une attaque terroriste à l'entréede Kiryat Arba. Cinq jours avant l'attaque, Muhammad Tarayrah a publié un commentaire sur sa page Facebook, affirmant : "La mort est un droit, et je demande mon droit."
- Après l'attaque, les forces de sécurité israéliennes ont encerclé la ville de Bani Na'im etfouillé la maison du terroriste. Ils ont arrêté son père et sa sœur et les ont transférés pourinterrogatoire. Le gouvernement israélien a décidé de révoquer les permis de travail israéliens de tousles membres du clan Tarayrah.
Deux attaques à l'arme blanche
- Le 30 juin 2016- Un Palestinien armé d'un couteau a poignardé trois Israéliens sur une avenue à proximité d'un marché ouvert à Netanya. L'un d'eux a été grièvement blessé, les deux autres légèrement Un civil israélien armé a tué le terroriste, Wael Abu Saleh, 40 ans, du village de Shuweika, au Nord de Tulkarem, qui séjournait illégalement en Israël.
- Le 1er juillet 2016- Une Palestinienne est arrivée à un point de contrôle à l'entréedu Caveau des Patriarches à Hébron et a éveillé les soupçons des forces de sécurité israéliennes positionnées sur place. Quand elles l'ont arrêtée, elle a sorti un couteau eta essayé de poignarder une des soldates. La terroriste a été abattue. Sarah Hajuj Daoud Ata Tarayrah, 27 ans, du village de BaniNa'im, était liée à Muhammad Tarayrah,le terroriste palestinien qui a effectué une attaque à l'arme blanche à Kiryat Arba le 30 juin. Elle était mariée et enceinte (Al-Quds, page Facebook Quds.net, page Facebook Gaza al-A'an, 1er juillet 2016).
Répartition mensuelle des attaques en Judée-Samarie et en Israëldepuis le début de la campagne terroriste actuelle
Réactions d'Israël et de l'AP à la vague d'attaques
- Au début de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le Premier ministre israélien BenyaminNetanyahu a déclaré qu'Israël avait recourt à divers moyens contre le terrorisme, y compris des mesures non utilisées dans le passé. Ces mesures incluent le renforcement massif des forces, le bouclage de toute la ville de Hébron,la révocation des permis de travail des résidents de Bani Naim (d'où était originaire le terroriste qui a poignardé l'adolescente), l'arrestation et l'interrogatoire de tous les membres de la famille des terroristes, etc. (Site Internet du cabinet du Premier ministre, 3 juillet 2016).
- Jusqu'ici, l'Autorité Palestinienne (AP) n'a pas condamné les attaques terroristes. Le porte-parole de l'AP Yusef al-Mahmoud a condamné les activités des forces de sécurité israéliennes dans la province de Hébron et a appelé la communauté internationale et les organisations internationales des droits de l'homme à intervenir rapidement pour forcer Israël à lever le fermeture de la province et à mettre fin à la "punition collective, qui est un crime de guerre" (Wafa, 2 juillet 2016). Le porte-parole du Hamas Husam Badran a appelé les organisations à agir face aux "crimes de l'occupation."
Destruction des maisons de terroristes responsables d'une attaque à l'arme blanche
- Sur les instructions de la direction politique israélienne, les forces de sécurité israéliennes ont détruit les maisons des terroristes palestiniens Issa Yassin Yusuf Assaf et Anan Muhammad Saleh Abu Habsa dans le camp de réfugiés de Qalandia. Les deux ont réalisé une attaque à l'arme blanche Porte de Jaffa dans la vieille ville de Jérusalem le 23 décembre 2015, tuant un Israélien et en blessant un autre. Durant la destruction des maisons, des Palestiniens se sont révoltés, jetant des pierres et des blocs de béton sur les forces de sécurité israéliennes. Les forces de sécurité israéliennes ont répondu avec des mesures anti-émeute et ont ouvert le feu, blessant six Palestiniens (Porte-parole de Tsahal, 4 juillet 2016).
Révocation du permis d'entrée en Israël du gouverneur de Hébron
- Kamel Hamid, gouverneur de Hébron, a effectué une visite de condoléances à Bani Na'im au domicile de Muhammad Tarayrah, le terroriste palestinien qui a poignardé une jeune fille dans son sommeil à Kiryat Arba. Il s'est également rendu au domicile de la terroriste qui a tenté de poignarder des soldats de Tsahal au Caveau des Patriarches. En réponse, le coordinateur israélien des activités du gouvernement dans les territoires a révoqués ses documents VIP qui lui permettent d'entrer librement en Israël. Hamid a affirmé qu'il n'avait pas de privilèges spéciaux et a démenti posséder des documents VIP (Page Facebook du coordinateur israélien des activités du gouvernement dans les territoires et Ma'an, 3 juillet 2016).
Gauche : Kamel Hamid, gouverneur de Hébron, présente ses condoléances dans la tente de deuil érigée à Bani Na'im par la famille de Sarah Hajuj Tarayrah. Droite : Kamel Hamid présente ses condoléances sous la tente de deuil érigée à Bani Na'im par la famille du terroriste palestinien Muhammad Tarayrah (Page Facebook de Kamel Hamid, 2 juillet 2016)
Nouveaux détails sur la fusillade de Sarona
- Un acte d'accusation a été récemment déposé contre les deux terroristes palestiniens qui effectué la fusillade au complexe commercial de Sarona à Tel-Aviv le 8 juin 2016, tuant quatre civils israéliens et en blessant 41. L'acte d'accusation donne des renseignements supplémentaires sur la planification de l'attaque et sur les terroristes (Site Internet des services de sécurité générale, 4 juillet 2016) :
- L'attaque a été inspirée par l'Etat islamique : Un des terroristes a été influencé par l'idéologie de l'organisation pendant ses études en Jordanie. Il est retourné à son domicile dans le village de Yatta, près de Hébron, en Janvier 2016, et a planifié une attaque terroriste avec un ami. Bien qu'inspirés par l'idéologie de l'Etat islamique, aucun d'entre eux n'a officiellement été recruté dans les rangs de l'organisation ni n'a bénéficié du soutien ou des conseils de membres de l'organisation. Un autre terroriste impliqué dans l'attaque les a aidés à acquérir des armes. A la dernière minute, les deux terroristes l'ont empêché de se joindre à eux parce qu'il devait de l'argent, et que selon l'Islam un homme endetté ne peut pas devenir chahid.
- Les préparatifs de l'attaque: Les trois terroristes ont commencé à préparer l'attaque en Janvier 2016. Leur plan initial était d'attaquer les passagers d'un train. À cette fin, ils ont recueilli des informations sur les horaires des trains, les itinéraires et les entrées et les sorties de différentes gares. Ils ont décidé d'attaquer un train entre Tel-Aviv et Haïfa. Ils ont acheté des costumes, des montres, des porte-documents en cuir, des chaussures et des lunettes, ainsi que deux mitraillettes improvisées qui avaient été fabriquées dans leur village. Ils ont aussi acheté du poison à rat pour empoisonner les couteaux et rendre les blessures plus meurtrières.
- Arrivée au site cible: Leur arrivée au complexe commercial Sarona a été un événement fortuit. Ils ont été infiltrés en territoire israélien par un complice impliqué dans l'entrée illégale de Palestiniens en Israël à travers un trou dans la barrière au Sud de Hébron. De là, ils se sont rendus dans un refuge dans le village israélien de Segev Shalom. Quelques heures plus tard, ils sont allés à Beersheba et prévoyaient d'y prendre le train. Ils ont modifié leurs plans à la dernière minute en raison du contrôle de sécurité à l'entrée de la station. Ils ont pris un taxi pour Tel-Aviv et sont descendus près de la gare Shalom au Centre de Tel-Aviv. Ils ont demandé aux passants où il y avait des restaurants et des cafés, et se sont dirigés vers le marché Sarona.
Manifestations et émeutes
- Au cours de la semaine, les émeutes ont continué en Judée-Samarie et à Jérusalem, de même que les tirs de pierres, de cocktails Molotov et de tuyaux piégés. Ci-après les principaux incidents :
- Le 5 juillet 2016 - Des Palestiniens ont jeté des pierres sur un véhicule israélien au Nord de Kiryat Arba. Une femme a été blessée au visage (Page Facebook Red Alert, 5 juillet 2016).
- Le 4 juillet 2016 - Une patrouille de Tsahal engagée dans une opération de lutte contre le terrorisme a saisi trois armes improvisées à Beit Fajjar au Mt. Hébron (Porte-parole de Tsahal, 5 juillet 2016).
Les fusils trouvés à Beit Fajjar (Porte-parole de Tsahal, 5 juillet 2016)
- Le 2 juillet 2016– Des Palestiniens ont lancé des pierres sur des véhicules israéliens dans la région de Hawwara, au Sud de Naplouse. Des Palestiniens ont lancé des pierres sur des véhicules israéliens au carrefour Yizhar et sur le tramway à Shuafat. Il n'y a eu aucune victime (Page Facebook Red Alert, 2 juillet 2016).
- Le 2 juillet 2016– Des Palestiniens se sont rassemblés près de la porte de Naplouse dans la vieille ville de Jérusalem et ont lancé des pierres sur les forces de sécurité israéliennes (Page Facebook Red Alert, 2 juillet 2016).
- Le 1er juillet 2016- Des dizaines de Palestiniens se sont rassemblés près de l'entrée du terminal de Qalandia et ont tenté de le franchir tout en lançant des pierres sur les forces de sécurité israéliennes. Un policier a été blessé. Taysir Muhammad Habash, 63 ans, de Naplouse a été tué dans l'émeute. Ses funérailles ont eu lieu à Naplouse, en présence de nombreux résidents locaux, y compris de nombreux partisans du Hamas (Wafa Palinfo, 1er juillet 2016).
- Le 28 juin 2016- Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté trois cellules terroristes de Beit Fajjar responsables d'une fusillade et de tirs de cocktails Molotov sur le village voisin de Migdal Oz (Page Facebook Red Alert, 28 juin 2016).
Tirs de roquettes sur Israël
- Dans la soirée du 1er juillet 2016, une roquette a été tirée dans le Néguev occidental depuis la bande de Gaza. L'engin s'est abattu dans un centre d'activités pour enfants à Sderot. Un réseau salafiste jihadiste de la bande de Gaza appelé "Les descendants du prophète dans la grande Jérusalem" a publié une déclaration revendiquant la responsabilité de l'attaque. Selon le communiqué, l'attaque était un "succès" et le coup était "précis", et a été effectuée dans le cadre du jihad de l'organisation contre les Juifs. Selon une autre déclaration, écrite en mauvais hébreu, les juifs "peureux" ne sont pas en sécurité en Palestine et [le ministre israélien de la Défense] Lieberman est voué à l'échec (Haq, 2 juillet 2016).
Gauche : Menaces en mauvais hébreu. Droite : La revendication de responsabilité publiée par les "descendants du prophète dans la grande Jérusalem" (Haq, 2 juillet 2016)
- En réponse au tir de roquette, les appareils de l'armée de l'air israélienne ont attaqué quatre cibles du Hamas au Nord et au Centre de la bande de Gaza. Les médias palestiniens ont rapporté que des avions ont attaqué une position des Brigades Izz al-Din al-Qassam à Beit Lahia, une métallurgie et une autre position au Sud de la bande de Gaza. Quatre Palestiniens auraient été blessés (Compte Twitter Filastin online et Gaza al-A'an, 2 juillet 2016). Un haut responsable du Hamas a fait état d'attaques sur quatre cibles dans la bande de Gaza, sans signaler de victimes. Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont condamné "l'escalade israélienne" et a menacé de représailles. Les Brigades Izz al-Din al-Qassam ont aussi demandé à tous les organismes de coordonner leurs activités et ne pas répondre indépendamment (Ma'an, 2 juillet 2016).
Le terminal de Rafah
Le 29 juin 2016, l'Egypte a ouvert le terminal de Rafah (Alresala.net, 2 juillet 2016), pour la quatrième fois cette année. Le terminal est resté ouvert jusqu'au lundi 4 juillet mais était fermé le vendredi. Hisham Adwan, le directeur du côté gazaouite du terminal, a déclaré que pendant les quatre jours d'ouverture du terminal, 2.250 Gazaouites ont quitté la bande de Gaza et 1500 personnes y sont entrées (Dunia al-Watan, 4 juillet 2016). Ismail Haniyeh, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a remercié l'Egypte d'avoir ouvert le terminal, affirmant que le Hamas apprécie la mesure mais espère qu'il restera ouvert en permanence (Al-Kofia Press, 4 juillet 2016).
Arrivée de l'aide turque dans la bande de Gaza
- Le 1er juillet 2016, le navire Lady Leyla a quitté le port turc de Mersin et a fait route vers le port israélien d'Ashdod. Il s'agit du premier navire turc apportant de l'aide à la bande de Gaza dans le cadre de l'accord de réconciliation entre Israël et la Turquie. Le 3 juillet 2016, le navire a ancré à Ashdod, chargé de 11 tonnes d'aide humanitaire, y compris de nourriture (farine, sucre et riz), de médicaments, de vêtements et de jouets (Hurriyet, 1er juillet 2016). La cargaison a été vérifiée avant d'être transférée à la bande de Gaza par le terminal de Kerem Shalom. La Turquie a également déclaré qu'elle enverrait un comité technique dans la bande de Gaza pour effectuer des recherches pour un premier projet d'économie d'énergie (Safa, 4 juillet 2016).
Gauche : Le premier camion transportant de l'aide de la Turquie pour la bande de Gaza passe par le terminal de Kerem Shalom (Autorité des terminaux du ministère israélien de la défense, 4 juillet 2016). Droite : Le navire d'aide turque, Lady Leyla (Page Facebook Gaza al-A'an, 2 juillet 2016)
- L'accord de réconciliation entre Israël et la Turquie a provoqué les réactions suivantes au sein des Palestiniens :
- Ahmed Majdalani, membre du comité exécutif de l'OLP, a affirmé que l'accord témoigne des considérations stratégiques et économiques d'acteurs locaux, régionaux et internationaux, dont le gaz en mer Méditerranée (Al-Kofia Press, 30 juin 2016). Le porte-parole du Hamas Sami Abu Zuhri a déclaré que les remarques de Majdalani reflètent la volonté de l'Autorité Palestinienne de poursuivre le siège de la bande de Gaza et d'empêcher tout véritable effort pour mettre fin à la souffrance des habitants de Gaza. Il a affirmé que le Hamas a appelé l'Autorité Palestinienne à agir pour lever le siège au lieu de critiquer ceux qui œuvrent à sa levée (Khaber Press, 2 juillet 2016).
- Interviewé par un journal iranien, Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que le Hamas est opposé à la normalisation des relations entre Israël et la Turquie, bien qu'il supporte les efforts de la Turquie pour réduire le siège. Il a affirmé qu'il y avait une différence entre la réduction du siège et sa levée totale (Sabah, 29 juin 2016). À une autre occasion, il s'est déclaré inquiet des résultats de l'accord, qui prévoit le transport de marchandises dans la bande de Gaza par le "port d'Ashdod occupé" puis par le terminal d'Erez. Il a affirmé qu'Israël pourrait créer une "crise artificielle" qui conduirait à la fermeture du port et du terminal et empêcher l'entrée des convois dans la bande de Gaza (Al-Araby Al-Jadid, 30 juin 2016).
Visite du secrétaire général de l'Onu dans la bande de Gaza
- Le 28 juin 2016, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a passé quelques heures dans la bande de Gaza. Il a organisé une conférence de presse dans laquelle il a affirmé que la poursuite du blocus, qualifié de "punition collective", augmente la probabilité d'une escalade. Il a remercié les pays donateurs pour leur aide à la reconstruction de la bande de Gaza. A l'occasion de la visite d'une école de l'UNRWA, une carte de la "Palestine" allant du Jourdain à la Méditerranée sans désigner Israël a été recouverte, provoquant de sévères critiques dans la bande de Gaza.
Gauche : Critique de la visite de Ban Ki-moon. Commentaire d'un journaliste de Gaza sur Tweeter : "Le monde entier va tomber devant la Palestine # Pourquoi la recouvrir". Droite : La carte, avant et après (Compte Twitter de Wael Abu Omar - Gaza, 28 juin 2016)
Mort d'un jihadiste dans les combats en Syrie
- Le centre Ibn Taymiyya, affilié aux salafistes jihadistes dans la bande de Gaza, a déclaré dans un communiqué qu'Ali Hisham al-Saidani était mort dans un raid aérien de la coalition internationale contre l'Etat islamique dans la région de Manbij, en Syrie. Ali al-Saidani était le fils d'Abu al-Walid al-Miqdasi (Hisham al-Saidani) l'un des leaders salafistes jihadistes dans la bande de Gaza, qui a été tué dans une élimination ciblée en Octobre 2012. Sur une photo datant du 11 septembre 2010, Ali al-Saidani, alors âgé de 11 ans, prépare des roquettes avec son père (Haq, 2 juillet 2016).
Rapport du Quartet et réactions palestiniennes
- Le 1er juillet 2016, le Quartet International [3] a publié un rapport sur la situation sur le conflit israélo-palestinien, soulignant les principales menaces à la paix en Judée-Samarie et à la solution à deux Etats (Rapport du Quartet 2016) :
- La violence et l'incitation: Selon le rapport, "la poursuite des violences, les récents actes de terrorisme contre les Israéliens et l'incitation à la violence sont fondamentalement incompatibles avec l'avancement d'une solution à deux Etats pacifiques... Il y a eu plus de 250 attaques de Palestiniens contre des Israéliens. Au moins 30 Israéliens ont été tués dans des attaques à l'arme blanche, des fusillades, des attaques à la voiture bélier et des engins piégés." Par ailleurs, "la violence des résidents des implantations contre les Palestiniens, y compris les agressions, le vandalisme et la destruction de biens, reste une grave préoccupation."
- La politique israéliennes en Judée-Samarie, notamment en Zone C : Selon le rapport, cette politique érode la vision à deux Etats. Elle empêche le développement de l'infrastructure civile palestinienne et désigne des terres sur lesquelles ils cherchent à établir leur futur Etat, à l'utilisation exclusive d'Israël.
- Poursuite du renforcement des groupes armés dans la bande de Gaza: Le rapport note négativement le renforcement des organisations dans la bande de Gaza et souligne également la crise humanitaire dans la bande de Gaza, due selon le rapport à la politique israélienne.
- Le rapport fait un certain nombre de suggestions pour faire face aux problèmes mentionnés. Il appelle notamment Israël à modifier sa politique au sujet de la construction dans les implantations, à réduire les restrictions imposées aux Palestiniens en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. D'autre part, le rapport appelle les Palestiniens à intensifier leurs activités de lutte contre le terrorisme et l'incitation et à prévenir les dommages à la coordination sécuritaire avec Israël.
- Les porte-parole de l'Autorité Palestinienne et de l'OLP ont vivement condamné le rapport,peut-être parce qu'il a essayé de trouver un équilibre entre Israël et l'AP. Ci-après les principales réactions :
- Le comité exécutif de l'OLP présidé par Mahmoud Abbas, s'est réuni et a rejeté la recommandation du rapport, affirmant qu'il était "scandaleusement" éloigné du droit international et viole la Feuille de route, l'initiative de paix arabe et les accords qui ont déjà été signés. Cependant, le comité a exprimé sa volonté de continuer à coopérer avec le Quartet, mais seulement sur la base de ce qui avait été précédemment décidé (Wafa, 4 juillet 2016).
- Le porte-parole de l'AP Nabil Abu Rudeinaa déclaré que le rapport ne mentionne pas un retrait israélien aux frontières de 1967 ni la cessation de la construction dans les implantations. Il a déclaré que le rapport viole le droit international et tant qu'il ne traite pas de ces questions, cela conduira à des tensions et à la déstabilisation régionale (Wafa, 2 juillet 2016).
- Riyad al-Maliki, ministre des Affaires étrangères du gouvernement palestinien de consensus national, a condamné le rapport, affirmant qu'il était biaisé en faveur d'Israël. Il a déclaré que le rapport était l'essence de la position américaine de soutien à Israël. Il a appelé le Quartet à "corriger" le rapport immédiatement.
- Saeb Erekat, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que le rapport ne répond pas aux attentes du peuple palestinien, qui vivent sous occupation [israélienne]. Il a appelé la communauté internationale à soutenir les initiatives française et arabe. Interviewé par Al-Jazeera, il a affirmé que si l'objectif du rapport était d'inciter le peuple palestinien à accepter la situation actuelle, il est inapproprié. Il a déclaré que l'AP exige une date pour la tenue d'une conférence de paix (Al-Jazeera, 4 juillet 2016).
Des affiches du Hamas saluent la fusillade de Hébron
- Après la fusillade au Sud du Mt. Hébron, où un père de dix a été tué et sa femme et deux de ses enfants ont été blessés, le Hamas a publié une série d'affiche saluant l'attaque et appelant à de nouvelles attaques. Ci-après des exemples :
Gauche: Affiche du Bloc islamique de la faction du Hamas à l'Université Al-Quds. En arabe on peut lire : "Ceci est l'arme pure... l'arme de la résistance. La mort d'un colon et les blessures de trois autres dans une fusillade sur une voiture près de Hébron (Page Facebook du Bloc islamique de l'Université Al-Qods, 1er juillet 2016). Droite : Avis pour le Ramadan. En arabe on peut lire : "L'attaque à Hébron en représailles à la mort de la femme [palestinienne] au Caveau des Patriarches" (Page Facebook Palinfo, 1er juillet 2016)
Affiche publiée par le Hamas de Naplouse sur laquelle on peut lire : "Mets-y le feu (cf., au véhicule), fils de Hébron. Mets-y le feu et fais mal à ton ennemi" (Page Facebook du Hamas de Naplouse, 2 juillet 2016)
[1]Exact à la date du 5 juillet 2016. Les statistiques ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier ni les roquettes tirées qui se sont abattues dans la bande de Gaza.
[2] Ces données ne tiennent pas compte des tirs d'obus de mortier.
[3] Le Quartet est un organisme international créé à Madrid en 2002. Ses membres sont les États-Unis, l'Union européenne, l'ONU et la Russie. Il est accepté par les deux parties, palestinienne et israélienne, pour superviser une solution au conflit israélo-palestinien conformément à la Feuille de route (2003).