Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (1-7 juillet 2015)

Mort d'un Palestinien qui avait lancé des rochers sur un véhicule militaire

• Le 3 juillet 2015, le véhicule d'un colonel de Tsahal, le commandant de la région de Binyamin, a été attaqué par plusieurs Palestiniens lançant des pierres dans la région d'A-Ram (Sud de Ramallah). L'officier, sentant sa vie en danger, a riposté. Un jeune Palestinien, l'un des lanceurs, a été blessé et évacué vers un hôpital de Ramallah et est décédé plus tard. Plusieurs autres Palestiniens ont été blessés dans l'incident. Après une enquête préliminaire, le commandant de la région Centre a déclaré qu'il appuyait pleinement l'officier et son comportement durant l'événement puisque sa vie était en danger (Porte-parole de Tsahal, 3 juillet 2015).
• Les médias palestiniens ont annoncé la mort de Muhammad Hani al-Kusba, 17 ans, du camp de réfugiés de Qalandia. Deux jeunes frères d'al-Kusba ont été tués en 2002, pendant la deuxième Intifada, en lançant des pierres sur les soldats de Tsahal. Le Hamas a publié un (faux) avis affirmant qu'al-Kusba avait été tué lors de la prière du vendredi à Al-Aqsa, ajoutant que la "résistance" [cf., les attaques terroristes] était le seul moyen de faire face à Israël (Paltoday et Alresala.net, 3 juillet 2015).
• Comme d'habitude, l'Autorité Palestinienne a soutenu le terroriste palestinien, comme elle le fait pour tous les Palestiniens engagés dans la "résistance populaire". Le 6 juillet 2015, Mahmoud Abbas a rencontré les parents de Muhammad al-Kusba à son bureau de Ramallah. Il leur a exprimé ses condoléances, affirmant que "le peuple palestinien a sacrifié et sacrifiera des milliers de chahids, de blessés et de prisonniers pour la réalisation de la liberté et la fin de l'occupation". Il a offert aux proches d'al-Kusba des fonds pour un pèlerinage à La Mecque (Page Facebook de Mahmoud Abbas, 6 juillet 2015).

Droite : Avis de décès publié par le Fatah dans le camp de réfugiés de Qalandia (Page Facebook des Partisans du chahid héroïque Muhammad al-Kusba, 3 juillet 2015). Gauche : Mahmoud Abbas rencontre la mère de Muhammad al-Kusba à son cabinet à Ramallah (Page Facebook de Mahmoud Abbas, 3 juillet 2015)

Tirs de roquettes et d'obus de mortier sur Israël

• Le 3 juillet 2015 dans l'après-midi, trois roquettes Grad de 122mm ont été tirées depuis le Nord-Ouest de la péninsule du Sinaï sur des localités du Néguev occidental.Les engins se sont abattus dans des secteurs inhabités sans faire ni victimes ni dégâts. Les débris de deux des roquettes ont été identifiés en territoire israélien immédiatement après les tirs. Les débris de la troisième roquette ont été retrouvés le lendemain.

• L'organisation des Partisans de Jérusalem, Province du Sinaï de l'Etat islamique, a revendiqué la responsabilité des tirs de roquettes. Selon le communiqué, l'organisation a tiré les roquettes sur Israël en réponse au soutien d'Israël aux "infidèles", soit le régime égyptien (Forum proche de l'Etat islamique, 3 juillet 2015). Les roquettes ont été tirées sur Israël deux jours après des attaques de l'organisation contre les forces de sécurité égyptiennes à plusieurs endroits au Nord de la péninsule du Sinaï.
• La Brigade du cheikh Omar Hadid (un réseau salafiste jihadiste de la bande de Gaza dont les membres ont tiré des roquettes sur Israël à de précédentes occasions) a revendiqué la responsabilité immédiatement après les tirs, avant de se rétracter, saluant les "frères" (cf., Les partisans de Jérusalem) pour l'attaque (Page Facebook de la Brigade du cheikh Omar Hadid et compte Twitter @mouhdkhal14afah, 3 juillet 2015).

Manifestations et heurts

• Les violences et le terrorisme se sont poursuivis au cours de la semaine écoulée aux points de friction "traditionnels" en Judée-Samarie et à Jérusalem Est dans le cadre de la "résistance populaire". Plusieurs manifestations ont été organisées pour marquer l'anniversaire de la mort de Muhammad Abu Khdeir (2 juillet), ainsi que des défilés et des rassemblements en plusieurs endroits, et sa photo a été brandie dans certaines des émeutes hebdomadaires. Le 5 juillet 2015, Rami Hamdallah, le Premier ministre palestinien, a inauguré une place de la ville d'Al-Bireh à la mémoire d'Abu Khdeir (Page Facebook Palinfo et PNN, 3 juillet 2015 ; Dunia al-Watan, 6 juillet 2015).
• Les violences ont essentiellement consisté en des tirs de pierres, de roches et de cocktails Molotov sur les forces de sécurité israéliennes ainsi que sur les civils israéliens. Ci-après les principales attaques :

• Le 5 juillet 2015, des Palestiniens ont lancé des pierres sur des véhicules israéliens, dont un bus, près de Shilo (Nord-Est de Ramallah). Il n'y a pas eu de blessés mais le bus a été endommagé (Red Alert, 5 juillet 2015).
• Le 5 juillet 2015, des Palestiniens ont lancé des pierres sur une ambulance près de l'hôpital Makassed dans le quartier de Wadi Joz à Jérusalem-Est. Il n'y a pas eu de victimes mais l'ambulance a été endommagée (Red Alert, 5 juillet 2015).
• Au cours de la semaine écoulée, près de 250 acres de forêt dans la région de Ma'aleh Hahamisha (près de Jérusalem) ont brûlé dans trois incidents distincts. Les incendies sont apparemment criminels. Selon plusieurs témoignages, les incendies ont été causés par des cocktails Molotov d'un petit village palestinien voisin. Plusieurs cocktails Molotov ont été trouvés sur place (Ynet, 4 juillet 2015).
• Le 2 juillet 2015, des Palestiniens ont lancé des cocktails Molotov sur une voiture de police dans le quartier de Ma'aleh Zeitim à Jérusalem-Est, sans faire ni blessés ni dégâts (Red Alert, 2 juillet 2015).
•  Le 2 juillet 2015, à au moins trois reprises, des Palestiniens ont lancé des pierres et des rochers sur le tramway à Shuafat, à Jérusalem Est. Il n'y a pas eu de victimes mais le tramway a été endommagé (Agence de presse Tazpit, 2 juillet 2015).

Démantèlement d'un réseau du Hamas à Naplouse

• Les forces de sécurité israéliennes ont démantelé un réseau de 40 membres du Hamas dans la région de Naplouse. Les dirigeants du réseau étaient en charge de la région et leur objectif était de renouveler l'activité du Hamas en Samarie, y compris les attaques terroristes. Pendant l'interrogatoire des membres, une cellule militaire du Hamas qui avait été l'intention de mener une attaque terroriste a également été démantelée. Les membres du réseau principal incluaient des terroristes du Hamas qui avaient été emprisonnés en Israël. Ci-après les détails des interrogatoires (Service de sécurité générale, 1^er juillet 2015) :

• Installation d'un siège central à Naplouse : Le Hamas a œuvré à renouveler son activité en Samarie en établissant un siège central à Naplouse et en mettant en place un vaste réseau de prédication (da'wa) et d'activité militaire. Pour dissimuler leurs activités, les membres du siège ont pris des mesures de sécurité, y compris en adoptant des surnoms, en utilisant des messagers, des adresses électroniques, des cartes mémoire et des téléphones portables, etc.
• Cellule militaire: Les interrogatoires ont conduit audémantèlement d'une cellule terroriste opérant dans le camp de réfugiés d'al-Far'a (Nord de Jenine). Pendant leur interrogatoire, deux membres de la cellule ont avoué qu'ils avaient acheté des jumelles et des équipements de vision nocturne en préparation pour des attaques terroristes. Ils ont également avoué avoir été en contact avec des membres du Front Populaire de Libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) en Syrie et du Hamas dans la bande de Gaza, dont ils étaient censés recevoir des fonds pour le financement des attaques.
• Liens avec la direction du Hamas à l'étranger:Hassam A'atef Ali Badran, terroriste du Hamas de Naplouse, qui réside actuellement au Qatar et occupe la fonction de porte-parole du Hamas, a dirigé les activités du siège du Hamas à Naplouse et était en contact direct avec, y compris via l'envoi d'instructions par email. Hassam Badran a collaboré à la prise de décisions au sujet du recrutement des membres et il a transféré des centaines de milliers de dollars pour financer les activités du réseau de Naplouse.
• Le transfert de fonds: Les fonds étaient notamment transférés via l'achat d'or en Jordanie et sa contrebande en Judée-Samarie. Une des personnes impliquées dans les transferts était Samih Suleiman Mohammed Aliwi, propriétaire d'un magasin de bijoux en or, responsable financier du réseau et chargé de blanchir les fonds via sa boutique.
• La participation du réseau du Hamas en Jordanie : Le réseau du Hamas à Naplouse possédait une succursale en Jordanie, comptant le couple Bassem et Mona Saih, de Naplouse, qui séjournaient en Jordanie pour des soins médicaux. Le couple servait de cellule avancée du siège de Naplouse en Jordanie, principalement pour le transfert de fonds. 

Le terminal de Rafah

• Le terminal de Rafah a été fermé au cours de la semaine écoulée, principalement en raison des événements dans la péninsule du Sinaï. Ali al-Azazi, le directeur de la sécurité égyptienne au Nord de la péninsule du Sinaï, a déclaré que les services de sécurité attendaient les ordres de la direction politique pour rouvrir le terminal de Rafah. Il a précisé qu'aucune date n'avait été fixée et que l'ouverture dépendait de la situation sécuritaire dans la péninsule du Sinaï (Al-Masry Al-Youm, 3 juillet 2015).

Des membres de la force armée du Hamas dans la bande de Gaza soutiennent l'Etat islamique dans le Sinaï

• Le 1^er juillet 2015, des membres de l'organisation les Partisans de Jérusalem, Province du Sinaï de l'Etat islamique, ont lancé des attaques combinées contre les forces de sécurité égyptiennes en plusieurs endroits dans la Péninsule du Sinaï. Les attaques ont été concentrées au Nord de la Péninsule du Sinaï, dans la région de Rafah-Cheikh Zuweid-El-Arish. L'attaque principale a eu lieu dans et autour du village de Cheikh Zuweid, point focal permanent d'attaques du jihad dans la Péninsule du Sinaï. Les attaques comprenaient l'explosion de voitures piégées contre sept barrages routiers des forces de sécurité égyptiennes (modus operandi familier de l'Etat islamique en Irak et en Syrie), ainsi que des tirs massifs, dont des missiles antichars. Le poste de police de Cheikh Zoweid a été assiégé et la route menant au village a été minée. 70 membres des forces de sécurité égyptiennes ont été tués et de nombreux autres ont été blessés (Page Facebook du porte-parole des forces armées égyptiennes, 3 juillet 2015). ^[3]

Région de Cheikh Zuweid, Al 'Arish et Rafah égyptienne au Nord de la Péninsule du Sinaï où les membres de l'Etat islamique ont attaqué l'armée égyptienne (Wikimapia)

• Des sources sécuritaires israéliennes, y compris le coordinateur des activités du  gouvernement israélien dans les territoires, ont indiqué que le Hamas avait apporté son soutien aux membres de l'Etat islamique dans la Péninsule du Sinaï. Interviewé par Al-Jazeera, le major général Yoav Mordechai a déclaré que des membres de la branche armée du Hamas dans la bande de Gaza avaient aidé des activistes de l'Etat islamique dans la Péninsule du Sinaï. Il a affirmé que le soutien s'exprimait par la fourniture d'armes du Hamas à l'Etat islamique. En outre, selon le major général Mordechai et des sources de sécurité israéliennes, le Hamas a également fourni des soins médicaux aux membres de l'Etat islamique blessés dans des attaques contre les forces de sécurité égyptiennes qui ont été hospitalisés dans la bande de Gaza. Les deux organisations ont également collaboré à la contrebande d'armes dans et hors de la bande de Gaza (Al-Jazeera, 2 juillet 2015 et Haaretz, 3 juillet 2015).
• Après l'attaque contre les forces de sécurité égyptiennes, le ministère de l'Intérieur du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé qu'il allait déployer davantage de forces et augmenter les activités le long de la frontière de 14 kilomètres avec l'Egypte (Agence de presse Safa, 1^er juillet 2015). Le porte-parole du ministère Iyad al-Bazam a déclaré que le ministère de l'Intérieur ne laisserait pas les tunnels menacer la sécurité de l'Egypte ou de la bande de Gaza. Il a affirmé que le ministère avait commencé à tenir des registres visant à prouver que les tunnels entre l'Egypte et la bande de Gaza sont utilisés à des fins strictement humanitaires (Page Facebook du ministère de l'Intérieur, 1^er juillet 2015). Ses remarques visent apparemment à contrer les informations publiées en Israël selon lesquelles le Hamas apporte son soutien aux membres de l'Etat islamique dans la Péninsule du Sinaï, vivement démenties par le Hamas.

Droite : Patrouille des services de sécurité du Hamas le long de la frontière entre Rafah et l'Egypte (Page Facebook Qudsn, 2 juillet 2015). Gauche : Assaut de l'armée égyptienne dans la Péninsule du Sinaï filmé du côté palestinien de Rafah (Ma'an, 2 juillet 2015)

• Le Hamas a nié fermement les informationspubliées en Israël à propos du soutien de l'organisation aux membres de l'Etat islamique dans la Péninsule du Sinaï, et a accusé Israël de tenter de saboter les relations entre le Hamas et l'Egypte :

• Le porte-parole du Hamas Sami Abu Zuhri a affirmé que les accusations d'Israël au sujet du soutien du Hamas à l'Etat islamique étaient inacceptables et visaient à inciter contre le Hamas ainsi qu'à provoquer des dissensions entre le Hamas et les Etats arabes, en particulier l'Egypte. Il a également affirmé que le Hamas était concerné par la sécurité de l'Egypte et s'efforce de contrôler les frontières de la bande de Gaza et d'empêcher la contrebande dans les deux directions (Agence France Presse, 3 juillet 2015).
• Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a affirmé que les déclarations d'Israël sur les liens entre la branche armée du Hamas et les événements survenus dans la péninsule du Sinaï étaient des mensonges, des distorsions et une nouvelle tentative de mélanger les cartes et de provoquer des émeutes (Compte Twitter d'Abu Obeida, 4 juillet 2015).
•  Le haut responsable du Hamas Ghazi Hamad a affirmé que les informations étaient fausses et que la preuve en est la guerre que le Hamas mène contre les membres de l'Etat islamique dans la bande de Gaza (Dot Misr, 2 juillet 2015).

Activités du JIP à la frontière de la bande de Gaza

• Des membres de la branche armée du JIP ont mis en place un poste d'observation à la frontière entre Israël et Gaza,à l'occasion de l'anniversaire de l'Opération Barrière Protectrice, appelé "poste du défi." De huit mètres de haut, il est situé à environ 500-800 mètres de la barrière de sécurité près de la localité de Khirbat Ikhz'a au Sud de la bande de Gaza. Selon le JIP, son objectif est de "rehausser le moral des combattant résidents" et de souligner la victoire des Palestiniens sur Israël dans l'Opération Barrière Protectrice. Le poste est utilisé par les membres du JIP pour observer les mouvements des forces de Tsahal dans la région (Site Internet des Brigades de Jérusalem, 5 juillet 2015).

Droite : Le poste d'observation (Paltoday, 5 juillet 2015). Gauche : Mouvement des forces de Tsahal près de la barrière, depuis le poste d'observation (Paltoday, 5 juillet 2015)

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU adopte le rapport de la Commission Davis

• Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté le rapport de la Commission Davis sur l'Opération Bordure Protectrice et a appelé toutes les agences des Nations Unies à mettre en œuvre les recommandations du rapport. Le Conseil a également demandé à l'Assemblée générale d'examiner leur mise en œuvre et à un représentant des Nations Unies des droits de l'homme de rédiger un rapport au sujet des recommandations de ce rapport et du rapport Goldstone. 41 Etats ont voté en faveur de la décision, cinq se sont abstenus et les États-Unis ont voté contre.
• Ibrahim Khrishale représentant de l'AP à l'ONU, a salué la décision du CDH. Il a affirmé que de nombreux pays avaient appuyé le côté palestinien, dont la France et l'Allemagne. Il a déclaré que le Conseil a reconnu qu'Israël avait commis des "crimes de guerre" contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est. Il a ajouté qu'un autre résultat important du vote serait l'adoption du rapport Goldstone par l'Assemblée générale de l'ONU (Radio Sawt Palestine, 6 juillet 2015).
• Dans une interview télévisée, Riyad al-Maliki, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement palestinien de consensus national, s'exprimant au sujet du rapport Davis,a indirectement critiqué le Hamas et d'autres organisations dans la bande de Gaza sans mentionner leurs noms. Il a dit que selon le droit international, le fait de tirer des roquettes sur des zones peuplées était considéré comme un crime. Il a ajouté qu'il y avait des organisations palestiniennes qui se vantaient d'avoir tiré des roquettes, mais n'avaient aucunement influencé les combats ou leurs résultats, et avaient seulement porté atteinte à leur image et à la cause palestinienne. Il a dit que ces organisations devaient endosser la "responsabilité nationale", afin que les Palestiniens ne se transforment pas de "victimes en bourreau" (Russia Today, 3 juillet 2015).

Visite d'une délégation de la CPI dans l'AP

• Le 27 juillet 2015, une délégation de six juges de la CPI doit se rendre dans les territoires administrés par l'AP, à l'invitation de l'AP, pour inspecter les matériaux soumis par les Palestiniens à la CPI comme base pour entreprendre des poursuites judiciaires contre Israël. La délégation est  censée rencontrer des responsables de l'AP et visiter la Judée-Samarie, ainsi que des implantations et la barrière de sécurité. La délégation est également censée rencontrer le comité des prisonniers palestiniens et des avocats palestiniens.

Vague d'arrestations de membres du Hamas en Judée-Samarie

• Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2015, les forces de sécurité de l'AP ont effectué une série d'arrestations dans toute la Judée-Samarie, arrêtant des dizaines de membres du Hamas (Alresala.net, 3 juillet 2015). Le Hamas a vivement réagi aux arrestations :

• Le porte-parole du Hamas Sami Abu Zuhri a annoncé qu'au moins une centaine de membres du Hamas avaient été arrêtés. Il a affirmé que l'objectif des détentions était de gagner la confiance d'Israël, mais que la détention des activistes du Hamas n'avait pas donné le résultat souhaité (Al-Jazeera, 3 juillet 2015).
• Le porte-parole du Hamas Husam Badran a déclaré que la vague d'arrestations s'inscrivait dans le cadre des tentatives d'endiguer les activités de la "résistance" contre Israël. Il a affirmé qu'elles avaient récemment augmenté, surtout après qu'Israël a accusé le Hamas d'être derrière ces activités. Il a appelé toutes les organisations à s'opposer aux arrestations, affirmant que la "résistance" poursuivrait ses activités contre Israël (Page Facebook de Husam Badran, 3 juillet 2015).

• Adnan al-Damiri,porte-parole des forces de sécurité palestiniennes en Judée-Samarie, a nié que la récente vague d'arrestations avait des motifs politiques. Il a affirmé que les détentions avaient été motivées exclusivement par des exigences sécuritaires, résultant de menaces à l'encontre de l'AP. Il a affirmé que l'Autorité Palestinienne ne permettrait pas au Hamas de faire glisser la Judée-Samarie dans le chaos et une confrontation avec Israël, alors que dans le même temps le Hamas œuvre à conclure un cessez-le-feu à long terme (hudna) avec Israël dans la bande de Gaza (Aljazeera.net, 3 juillet 2015). Il a averti le Hamas de ne pas attaquer les membres des force de sécurité de l'AP, affirmant que si le Hamas commet des attaques qui influenceront la sécurité palestinienne, des "mesures inimaginables seront prises" (Al-Ayyam, 6 juillet 2015).

Caricature publiée suite à la vague d'arrestations sur la page Facebook du Hamas. Le titre en arabe : "Arrestations en Cisjordanie…" (Page Facebook Paldf, 7 juillet 2015)

Le Hamas critique la présence de membres armés du Fatah dans les rues de Naplouse

• Un rapport d'enquête publié sur un site Internet affilié au Hamas a vivement critiqué l'AP et ses forces de sécurité pour avoir laissé des membres armés et masqués du Fatah à Naplouse organiser une réception pour Zaki Anis, un membre du Fatah libéré d'une prison israélienne. L'article affirmait notamment que le centre de Naplouse s'était transformé en "zone de combat" quand des dizaines de membres armés du Fatah ont tiré d'importantes quantités de munitions en l'air. Des résidents locaux, selon l'article, ont exprimé leur colère, parlant d'anarchie et se demandent pourquoi les forces de sécurité de l'AP n'avaient pas pris de mesures (Filastin al-'Aan, 7 juillet 2015).

Un Irakien jugé en Jordanie pour la planification d'attaques contre des cibles israéliennes

• Selon un journal israélien, le 6 juillet 2015, le procès de Khaled Kazem al-Rabi'i a débuté en Jordanie. Il a étéaccusé d'avoir été envoyé en Jordanie par les Gardes de la révolution iranienne pour attaquer des cibles en Israël. Rabi'i, 49 ans, est né en Irak et a été expulsé en 1980. Il a été recruté par les services de renseignements iraniens et a servi dans la Force Qods des Gardes de la révolution iranienne, responsable d'activités de terrorisme et de subversion au-delà des frontières de l'Iran. Après une formation, il a été envoyé en Syrie et un an plus tard s'est rendu en Jordanie.Pendant son séjour en Jordanie, les Iraniens lui ont envoyé des explosifs et de l'équipement militaire via la Syrie, qu'il cachait dans un entrepôt dans la ville jordanienne de Jerash. Rabi'i, qui se représentait comme un ressortissant norvégien, surveillait la frontière jordano-israélienne, ce qui a éveillé les soupçons des forces de sécurité jordaniennes, et il a été arrêté le 3 avril 2015 (Smadar Peri, Yedioth Aharonot, 7 juillet 2015). Jusqu'à présent, nous ne possédons pas la version jordanienne de l'affaire.

La "Flottille Liberté 3" pour Gaza

•  Un communiqué officiel a été publié sur le site Internet de la "Flottille Liberté 3" affirmant que la mission avait été complétée avec succès et avait pour la neuvième fois apporté à l'attention du public la question la plus importante de notre époque, à savoir, le siège de la bande de Gaza. Il a également affirmé que dans les prochains jours, l'organisation Ship to Gaza et l'organe de coordination analyseraient et évalueraient les leçons de la flottille et feraient des plans pour l'avenir. Selon le communiqué, les organisateurs de la flottille sont déterminés à poursuivre leurs activités et à naviguer dans la bande de Gaza à nouveau (Site Internet de la coalition de la flottille Liberté, 2 juillet 2015).