Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (2-8 octobre 2013)

Tirs de roquettes sur Israël

• Aucun tir de roquette n'a été identifié cette semaine en Israël.

Un terroriste s'infiltre à Psagot et blesse une fillette

• Le 5 octobre 2013, un terroriste s'est infiltré dans la localité de Psagot (près d'Al-Bireh). Le terroriste, qui était armé, a croisé une fillette de neuf ans, l'a blessée à l'épaule et s'est enfui. La fillette, qui n'a pas été gravement blessée, a accouru vers son père, qui a alerté les forces de sécurité. Recevant le rapport de l'attaque, les forces de sécurité israéliennes sont arrivées sur place afin d'appréhender l'agresseur. Après avoir vérifié qu'il n'était plus dans la localité, elles ont fouillé la zone autour d'Al-Bireh (Porte-parole de Tsahal et Ynet, 6 octobre 2013). Le 7 octobre 2013, les médias palestiniens ont rapporté que les forces de sécurité israéliennes ont arrêté à Al-Birehdeux frères d'une vingtaine d'années  apparemment impliqués dans l'attaque (Haaretz, 8 octobre 2013).
• Les médias palestiniens ont fait état d'affrontements entre des Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes opérant à Al-Bireh et ont rapporté que deux Palestiniens avaient été blessés par des balles en caoutchouc (Al-Ayam, 5 octobre 2013). Nabil Shaath, responsable des relations externes du Fatah, a déclaré que le "raid" des forces de sécurité israéliennes à Al-Bireh était unetentative agressive de torpiller le processus de paix, et a ajouté que les Etats-Unis devaient mettre fin à ces attaques, qui sont un exemple de ce qu'Israël fera après avoir signé l'accord de paix (Radio Mawtin, 6 octobre 2013).
• En réponse à la tentative d'attaque de Psagot et à des incidents antérieurs, Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, a appelé sur sa page Facebook à la poursuite de la "résistance" [cf., le terrorisme et la violence] sous toutes ses formes. Il a écrit : "Heureux sont les jeunes de Cisjordanie qui se lèvent contre l'occupation, béni est le tireur d'élite à Hébron, bienheureux sont les attentats contre des soldats [israéliens], bénies sont les mains pures des snipers qui ont tiré sur les deux sionistes près de Ramallah" (Page Facebook de Fawzi Barhoum, 6 octobre 2013).

Découverte d'une cachette d'armes à Hébron

• Dans la nuit du 4 octobre 2013, les forces de sécurité israéliennes opérant dans la Kasbah de Hébron ont découvert une cachette d'armes dans l'une des maisons. Les armes étaient sur le toit et sous les planchers, dissimulées dans de grandes jarres en terre cuite. Parmi les armes trouvées figuraient deux bombes artisanales, des fusils improvisés - un monté et un en morceaux – plusieurs cocktails Molotov et des munitions. Les habitants de la maison étaient apparemment impliqués dans des activités de contrebande d'armes (Porte-parole de Tsahal, 4 octobre 2013).

Hausse du nombre d'attaques au mois de Septembre

• Selon les services de sécurité générale, une augmentation du nombre d'attaques terroristes commises en Judée-Samarie a été notée au cours du mois de Septembre. Parmi les principales attaques figurent l'enlèvement et l'assassinat d'un soldat de Tsahal et une attaque de sniper qui a tué un soldat de Tsahal. Au cours du mois de Septembre, 129 attaques terroristes^[3 ]ont été signalées, dont 104 en Judée-Samarie (par rapport à 68 en Août 2013) et 25 à Jérusalem (identique au nombre d'Août). La plupart des incidents ont impliqué des cocktails Molotov (117 attaques), des engins explosifs (sept attaques) et des tirs d'armes légères (quatre attaques) (Site Internet des services de sécurité générale).

Violences en Judée-Samarie

• Les violences continuent en Judée-Samarie dans le cadre de la "résistance populaire". Des dizaines de pierres et des cocktails Molotov ont ainsi été lancés sur des véhicules israéliens et les confrontations et les heurts ont continué entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes lors des manifestations hebdomadaires et des émeutes.
• Ci-après les principaux événements :

• Le 5 octobre 2013, un véhicule palestinien a tenté de forcer un barrage de la police des frontières israélienne près de Sebastia (région de Naplouse). Deux gardes-frontières ont été légèrement blessés et ont été évacués à l'hôpital.
• Le 1^er octobre 2013, des pierres ont été lancées sur un autobus israélien près de la Porte d'Hérode à Jérusalem. Il n'y a pas eu de blessés mais le bus a été endommagé.

Droite : L'autobus endommagé par des pierres près de la Porte d'Hérode à Jérusalem (Agence de presse Tazpit, 1^er octobre 2013). Gauche : Jeunes Palestiniens opposés à des forces de Tsahal dans le village de Burin (Sud de Naplouse) (Site Internet Bukra.net, 5 octobre 2013)

Situation économique suite aux activités égyptiennes

• La semaine dernière, le terminal de Rafah a ouvert et fermé par intermittence. La plupart des usagers étaient des pèlerins en route pour La Mecque. Le 2 octobre 2013, 800 habitants de Gaza ont emprunté le terminal pour prendre des avions pour l'Arabie saoudite pour le pèlerinage (Al-Masri Al-Youm, 2 octobre 2013). Par ailleurs, vingt-deux camions de matériaux de construction sont entrés dans Gaza, offerts par le Qatar pour la reconstruction de Gaza (Al-Youm Al-Sabea, 2 octobre 2013).

Affiche manifestant le mécontentement du Hamas face à la gestion du terminal de Rafah par l'Egypte. En arabe, il est écrit :" Tous les rêves de Gaza s'achèvent au terminal de Rafah…" (Page Facebook du ministère de l'Intérieur de l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza, 3 octobre 2013)

• Alaa al-Rifati, le ministre de l'Economie de l'administration de facto du Hamas, a déclaré que suite aux activités égyptiennes, la situation économique de la bande de Gaza continue à se détériorer. Il a affirmé que le gouvernement du Hamas s'efforce de faire face à la nouvelle situation avec une politique "d'économie de la résistance", visant à encourager la consommation de produits locaux. Toutefois, a-t-il dit, il faut du temps pour reconstruire l'économie de Gaza (Site Internet Palinfo, 6 octobre 2013).

Poursuite des tensions avec l'Egypte

• Le commandant de la police des frontières égyptienne a officiellement annoncé la création d'une zone tampon de 500 mètres le long de la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza. Il a également ordonné la destruction de toutes les maisons dans la zone. Il a ajouté que chaque maison abritant un tunnel serait détruite par l'armée et ses propriétaires jugés en cour martiale. La marine égyptienne patrouille également dans les eaux nationales de l'Egypte pour empêcher les bateaux de pêche de Gaza d'entrer dans le territoire de pêche de l'Egypte (Site Internet Palpress, 4 octobre 2013).
• Suite à un communiqué de l'armée égyptienne sur l'élaboration d'une "liste de cibles potentielles" dans la bande de Gaza, Ihab al-Ghussin, porte-parole et chef du bureau d'information de l'administration du Hamas, a demandé à l'Égypte de clarifier sa position officielle concernant ses menaces militaires à la bande de Gaza (Filastin al-'Aan, 3 octobre 2013). Bassem Naim, conseiller d'Ismail Haniya pour les affaires étrangères, a appelé les autorités égyptiennes à rencontrer directement le Hamas pour discuter de la situation. Il a affirmé que les menaces égyptiennes servaient Israël et lésaient les relations "historiques" entre les Palestiniens et l'Egypte (Site Internet Alresala.net, 5 octobre 2013).

Rassemblement de soutien à Jérusalem

• Le Hamas a organisé un rassemblement au Nord de la bande de Gaza en soutien à Jérusalem et à la Mosquée Al-Aqsa sous le thème "A vos ordres, Al-Aqsa". Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas et des responsables du Hamas et du Jihad Islamique Palestinien ont appelé à une intervention arabo-islamique pour contrer la "judaïsation" de Jérusalem et d'Al-Aqsa. Khalil al-Khaya, membre du bureau politique du Hamas, a prononcé un discours vantant la force du Hamas et affirmant que les roquettes qui ont "pilonné Tel-Aviv et Jérusalem" seront à nouveau tirées pour libérer Al-Aqsa (Télévision Al-Aqsa, 4 octobre 2013).

Relations Hamas Iran

• Des sources du Hamas ont déclaré que l'Iran avait renouvelé son soutien au Hamas, à la suite de la visite de Muhammad Nasr, membre du bureau politique du Hamas, en Iran. Cependant, il a également été noté que le soutien iranien n'était pas revenu à son niveau précédent et était encore limité (Al-Hayat, 2 octobre 2013).  

Activités de propagande contre le "siège" de la bande de Gaza

• Des éléments du Hamas œuvrent à renouveler et à renforcent le récit de la fermeture de la bande de Gaza. Khalil al-Khaya, membre de la direction du Hamas, a annoncé que l'administration du Hamas avait autorisé une vaste campagne pour mettre fin à la fermeture de la bande de Gaza. Elle comprendra des manifestations et des défilés, des activités publiques et des efforts diplomatiques (Agence de presse Safa, 1^er octobre 2013).
• En outre, la Coalition des jeunes de l'Intifada, un groupe récemment actif sur les réseaux sociaux, a annoncé son intention de violer le blocus naval de la bande de Gaza et d'étendre la zone de pêche de six mile en organisant une manifestation navale (Agence de presse Safa, 1^er octobre 2013). Dans ce cadre, une délégation de la Coalition a rencontré des militants étrangers actuellement en visite dans la bande de Gaza. La délégation leur a donné des informations sur les activités organisées et leur a demandé de participer. Ils ont exprimé leur soutien et ont confirmé leur présence (Filastin al-'Aan, 5 octobre 2013). 

Négociations entre Israël et l'Autorité Palestinienne

• Interviewée par la 10^ème chaîne d'information israélienne, la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni a déclaré que les négociations de paix pourraient se poursuivre au-delà de la période de neuf mois décrétée. En réponse, des sources palestiniennes ont déclaré que l'Autorité Palestinienne (AP) n'accepterait aucune déviation de la limite de neuf mois. Selon la presse palestinienne citant un responsable palestinien, les équipes de négociations prévoient de se retrouver prochainement pour des pourparlers intensifs. Elles devraient se réunir deux fois par semaine pour atteindre une solution dans les neuf mois attribués aux négociations (Al-Quds Al-Arabi, 7 octobre 2013).
• Nimr Hamad, conseiller politique de Mahmoud Abbas, a déclaré que les négociations ne dépasseront pas les neuf mois alloués par les Etats-Unis et a accusé Israël de tenter de saboter le processus de paix (Radio Voix de la Palestine, 6 octobre 2013). Yasser Abd Rabbo, le secrétaire du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que les Palestiniens n'accepteraient pas une extension de la période de neuf mois. Il a ajouté qu'aucun accord de paix ne serait atteint sans retrait d'Israël de tous les territoires occupés en 1967, en particulier de Jérusalem, et sans une solution juste au problème des réfugiés palestiniens (Radio Voix de la Palestine, 7 octobre 2013).

Réactions au discours du Premier ministre israélien à l'ONU

• Les critiques des responsables et des médias palestiniens suite au discours du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à l'Assemblée générale de l'ONU (presque entièrement consacré à l'Iran) ont porté sur le temps alloué à la question palestinienne ("seulement deux minutes") :

• Nimr Hamad, conseiller politique de Mahmoud Abbas, a déclaré que le discours était loin d'être sincère. Il a dit qu'il prouvait que Netanyahu veut éviter les questions principales et jeter le blâme et la responsabilité sur les Palestiniens (Al-Sabil, Jordanie, 2 octobre 2013).
• Yasser Abd Rabbo, secrétaire du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que le fait que le discours n'ait consacré que deux minutes au processus de paix montrait quelle est la priorité de Netanyahu. Concernant le contenu du discours, il a affirmé que Netanyahu a de nouveau démontré qu'il était un membre de l'extrême droite. Il a déclaré que le discours était idéologique et visait à gagner la reconnaissance d'Israël comme un Etat juif ayant l'ambition de se développer (Radio  Voix de la Palestine, 2 octobre 2013).

• Dans une réunion le 2 octobre 2013, le comité exécutif de l'OLP a fait l'éloge du discours du Président de l'OLP Mahmoud Abbas prononcé à l'Assemblée générale de l'ONU, dans lequel il a exposé la politique palestinienne. Selon le comité, la position israélienne présentée par Netanyahu est un obstacle au progrès dans les négociations. Le Premier ministre israélien a appelé les Palestiniens à faire des concessions essentielles sur la base des exigences de sécurité israéliennes, ce qui signifie que les Palestiniens perdront de vastes zones de Judée-Samarie, Jérusalem et la vallée du Jourdain (Agence de presse Wafa, 2 octobre 2013).

Activités des services de sécurité de l'AP à Jenine

• Depuis plusieurs jours, les services de sécurité de l'AP opèrent à Jénine et dans le camp de réfugiés voisin, dans le cadre d'une vaste opération militaire baptisée "Défaire l'anarchie" (Al-Quds Al-Arabi, 4 octobre 2013). Dans ce cadre, plus de 500 membres des forces spéciales ont été déployés à Jénine, renforcés par un bataillon des forces de sécurité intérieure. Les forces de sécurité de l'AP ont arrêté plusieurs dizaines de suspects, dont des membres du JIP (Agence de presse Safa et Filastin al-'Aan, 5 octobre 2013).
• Rami al-Hamdallah, le Premier ministre palestinien, s'est rendu à Jénine pour assister de près aux opérations et a affirmé avoir été envoyé par Mahmoud Abbas pour soutenir les efforts des services de sécurité pour rétablir l'ordre public (Al-Quds, 4 octobre 2013).
• Le Hamas et le JIP ont fermement condamné l'opération, la qualifiant "d'opération de fraude et de tromperie". Ils ont affirmé qu'ils suivaient avec inquiétude les événements et la "fraude médiatique" qui les accompagne, ajoutant qu'ils combattaient l'anarchie et la corruption (Agence de presse Safa, 5 octobre 2013). Taher al-Nunu, conseiller médiatique d'Ismail Haniya, a déclaré que les "sionistes" et la direction de l'AP avaient les mêmes objectifs et collaboraient, augmentant de fait le schisme interne palestinien.

Conférence de Bila'in

• Le 2 octobre 2013, la huitième conférence de Bila'in s'est ouverte sous le titre "Renforcement, expansion et développement de la résistance populaire en Palestine" (Radio Voix de la Palestine, 2 octobre 2013). La conférence a duré trois jours et de hauts responsables de l'Autorité Palestinienne et du Fatah, dontRami Hamdallah, le Premier ministre palestinien, Mahmoud al-Alul et Jamal Muhaisen, des responsables du Fatah et des représentants des différentes organisations palestiniennes et étrangères, dont le consul britannique à Jérusalem, y ont assisté (Agence de presse Wafa, 2 octobre 2013).
• Lors de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement palestinien a salué la conférence et a appelé les ministres et la population palestinienne en général à y assister en masse. Le gouvernement a également apporté son soutien à la "résistance populaire pacifique"^[4]et a souligné le droit des civils à défendre leur terre. Selon un communiqué du gouvernement, la conférence a eu lieu alors même que le gouvernement israélien accroît ses mesures d'oppression (Agence de presse Wafa, 1^er octobre 2013).
• Dans son communiqué de clôture, la conférence a noté que les activités de la "résistance populaire" seraient développées et étendues, et un appel a été lancé à augmenter les préparatifs d'adhésion aux organisations internationales, en particulier à la Cour pénale de La Haye, et d'élargir les activités mondiales de boycott d'Israël. Les organisateurs de la conférence ont également déclaré qu'à partir de 2014, la conférence ne serait plus appelée du nom de Bila'in mais "Conférence Palestine internationale de résistance populaire" (Agence de presse Wafa, 4 octobre 2013).
• Ci-après les résolutions adoptées (Agence de presse Wafa, 4 octobre  2013) :

• Nomination d'un comité préparatoire chargé d'examiner la création d'une organisation unissant tous les organismes impliqués dans la résistance populaire avec un programme efficace de lutte.
• Mise en place d'un organisme juridique chargé de défendre les militants au niveau local, régional et international.
• Transparence des activités financières de la conférence.

• Abdallah Abu Rahma, le coordinateur des comités de résistance populaire de Bila'in, a déclaré dans une interview que l'une des réalisations de la conférence a été la décision de passer de la "protestation à la confrontation". Cela signifie un changement dans la perception en prenant des initiatives hors de l'ordinaire qui surprendront Israël (Ajial, 5 octobre 2013).

Droite : Rami Hamdallah, le Premier ministre palestinien, prononçant un discours lors de la conférence de Bila'in (Agence de presse Wafa, 2 octobre 2013). Gauche : Le consul britannique (flèche jaune), à sa droite Mustafa Barghouti, le gouverneur du district de Ramallah Lila Ghanem, Jamal Muhaisen, membre du comité central du Fatah et Rami Hamdallah, Premier ministre palestinien (Agence de presse Wafa, 2 octobre 2013)

Rencontre Zaki-Assad

• Abbas Zaki, membre du comité central du Fatah et envoyé spécial de Mahmoud Abbas, a rencontré le Président Bachar al-Assad et a exprimé le soutien des Palestiniens à la Syrie. Assad a déclaré que la cause palestinienne se trouve toujours en tête des priorités de la Syrie et a ajouté que les événements en Syrie n'ont pas changé ce que le peuple syrien ressent pour les Palestiniens (Agence de presse syrienne, 7 octobre 2013). Suite à la rencontre, le Hamas de Judée-Samarie a réagi sur sa page Facebook Ajnad, affirmant que "celui qui n'est pas bon pour son propre pays ne sera pas bon pour les Palestiniens" (Page Facebook Ajnad, 8 octobre 2013).

Réunion des responsables d'ONG palestiniennes avec le procureur général de la CPI

• Des représentants du Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR) et d'Al-Haq, deux ONG palestiniennes anti-israéliennes qui jouent un rôle central dans la campagne de guerre juridique contre Israël, ont rencontré Mme Fatou Bensouda, le Procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Ils lui ont remis une expertise juridique préparée en collaboration avec le Dr Michael Kearney de Grande-Bretagne. Selon le document, après la reconnaissance par l'ONU de l'AP comme un Etat avec le statut d'observateur, la demande de l'ancien procureur général selon laquelle l'autorité de la CPI n'est pas valable pour l'AP peut être revue. En conséquence, le procureur général pourra agir sur la base d'une déclaration présentée par l'AP en 2009 acceptant l'autorité de la CPI sans la nécessité d'une action renouvelée de la part de la direction palestinienne (Site Internet PCHR, 3 octobre 2013).

Résolutions anti-israéliennes à l'UNESCO

• La direction générale de l'UNESCO s'est réunie le 4 octobre 2013 et a voté à une écrasante majorité six résolutions condamnant Israël pour ses "activités contre la culture palestinienne et son héritage historique". La plupart des membres de la direction ont voté en faveur des résolutions et ont condamné "la violence israélienne dirigée contre la culture et le patrimoine palestiniens à Jérusalem, Hébron, Bethléem et dans la bande de Gaza". Ils se sont déclarés préoccupés par la poursuite des "fouilles archéologiques illégales" menée par Israël autour de la vieille ville de Jérusalem, et ont également critiqué Israël pour ne pas permettre à une délégation d'experts de l'UNESCO de visiter les sites historiques de Jérusalem (Site Internet Middleeastmonitor.com, 4 octobre 2013).
• Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité Palestinienne a publié un communiqué après l'adoption des résolutions, soulignant le succès diplomatique des Palestiniens à l'UNESCO (Agence de presse Wafa, 4 octobre 2013). Riyad al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, a salué le vote à l'UNESCO et a déclaré qu'il espérait qu'Israël s'engagerait à respecter les résolutions. Il a ajouté qu'en cas contraire, les Palestiniens décideraient de nouvelles résolutions plus strictes qui exigeraient que l'UNESCO prenne des mesures pour punir Israël (Télévision palestinienne, 4 octobre 2013).

Fatwa palestinienne de boycott de la firme de sécurité internationale G4S

• Dans le cadre des activités de boycott des entreprises qui travaillent avec Israël, cheikh Ikrima Sabri, l'ancien mufti de Jérusalem, a émis une fatwa appelant au boycott de la firme internationale de sécurité G4S qui sécurise les établissements pénitentiaires, les checkpoints et les localités israéliennes de Judée-Samarie. Il a également appelé l'Arabie saoudite à annuler son contrat avec l'entreprise pour sécuriser les pèlerins à La Mecque (Agence de presse Ma'an, 2 octobre 2013).