- Les tirs de roquettes et d'obus de mortier depuis la bande de Gaza ont continué à viser le Sud d'Israël cette semaine. Cinq engins ont été identifiés en territoire israélien, dont un qui s'est abattu dans la cour d'un logement dans le secteur d'Ashqelon. En réponse, l'armée de l'air a frappé plusieurs cibles terroristes, y compris des cellules responsables des tirs.
- Le 20 octobre, la marine israélienne a pris le contrôle du navire Estelle à environ 30 miles de la bande de Gaza. 30 passagers se trouvaient à bord, dont trois Israéliens. Le navire avait été expédié par des réseaux et des militants affiliés à la campagne de délégitimation d'Israël. Son objectif était de violer le blocus naval de la bande de Gaza et de provoquer Israël. L'arraisonnement du navire n'a pas provoqué de réaction médiatique ou diplomatique et la communauté internationale continue à émettre des réserves au sujet des flottilles pour Gaza.
- L'Emir du Qatar, le cheikh Hamad Ben Khalifa, s'est rendu à Gaza à l'occasion du lancement de projets de reconstruction financés par son pays. Il s'agit de la première visite d'un dirigeant arabe à Gaza depuis la prise de contrôle du Hamas en 2007. La visite a porté un coup politique à l'Autorité Palestinienne et pourrait approfondir le fossé entre la bande de Gaza et la Judée-Samarie.
Arraisonnement du navire Estelle par la marine israélienne
- Dans la matinée du 20 octobre, la marine israélienne a pris le contrôle du navire Estelle à environ 30 miles de la bande de Gaza. Le navire avait été envoyé par des réseaux et des militants affiliés à la campagne de délégitimation d'Israël, et son objectif était de violer le blocus naval de la bande de Gaza et de provoquer Israël. Le navire a été arraisonné par les soldats de Tsahal à la suite d'une décision politique et conformément au droit international, après des appels directs au navire restés sans réponse. L'arraisonnement a été réalisé sans incident exceptionnel, même si plusieurs passagers ont tenté d'utiliser des techniques de résistance passive. Le navire et ses passagers ont été transférés vers le port israélien d'Ashdod (Porte-parole de Tsahal, 20 octobre 2012).
- En Juin 2012, le navire Estelle a mis les voiles d'un port de Suède pour la bande de Gaza. Il fait plusieurs arrêts en route, mis à profit par des militants anti-israéliens pour organiser des manifestations de solidarité. 30 passagers se trouvaient à bord du navire, dont cinq parlementaires européens et trois Israéliens (Shihab, 18 octobre 2012). La prise de contrôle du navire n'a pas provoqué de réaction médiatique ni diplomatique et la communauté internationale continue à émettre des réserves au sujet des flottilles pour Gaza.
- Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a salué l'opération de Tsahal visant à faire respecter le blocus naval de la bande de Gaza, conformément au droit international. Selon ses propos, "même ceux qui étaient sur le navire savent qu'il n'y a pas de crise humanitaire à Gaza. Leur objectif était de créer toute une provocation et de noircir le nom d'Israël. Si les droits de l'homme étaient vraiment importants pour ces militants, ils se seraient rendus en Syrie ... " (Cabinet du Premier ministre, 20 octobre 2012).
- En réponse, le Hamas a fermement condamné l'arraisonnement du navire par Israël, le qualifiant de "crime contre l'humanité et contre le peuple palestinien". Jamal al-Khudari, président du comité populaire de résistance au siège [de la bande de Gaza], a affirmé que l'arraisonnement de l'Estelle ne ferait qu'augmenter la vitesse à laquelle ces événements ont lieu et l'implication d'activistes solidaires des Palestiniens (Télévision Al-Aqsa, 20 octobre 2012). De son côté, Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, a accusé Israël d'une "agression contre le navire" et a appelé à l'envoi de nouvelles flottilles dans la bande de Gaza en réponse au "crime" d'Israël (Filastin al-'Aan, 20 octobre 2012).
Poursuite des tirs de roquettes et attentats contre les forces de Tsahal
- Cette semaine encore, les tirs de roquettes et d'obus de mortier ont continué à viser le Sud d'Israël. Au cours de la semaine, cinq impacts de roquettes ont été identifiés en territoire israélien. L'une des roquettes tirées le 16 octobre s'est abattue dans la cour d'une maison d'habitation dans le Néguev occidental. Deux civils ont été traités pour choc. La responsabilité du tir de certaines roquettes et d'obus de mortier a été revendiquée par les branches armées des Comités de Résistance Populaire et du Front Populaire de Libération de la Palestine (Sites Internet Qawm et Ma'an, 17 et 21 octobre 2012).
- Le 23 octobre, un officier de Tsahal a été grièvement blessé durant une activité sécuritaire près de la barrière de sécurité au Centre de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 23 octobre 2012).
Ripostes de Tsahal
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En riposte aux tirs de roquettes et d'obus de mortier, les appareils de l'armée de l'air ont frappé plusieurs cibles terroristes :
- 22 octobre - Un appareil de l'armée de l'air a frappé deux cellules terroristes au Nord de la bande de Gaza qui s'apprêtaient à tirer des roquettes en territoire israélien (Porte-parole de Tsahal, 22 octobre 2012). Les médias palestiniens ont fait état de trois morts: Abd al-Rahman Abu Darwish Jalala (25 ans, de Beit Lahia) ; Yasser al-Jumaa Tarabien (26 ans, de Beit Hanoun), membre de la branche armée du Hamas et Khalil Kafarna (29 ans, de Beit Hanoun), activiste de la branche armée des Comités de Résistance Populaire (Agence de presse Ma'an, 22 octobre 2012).
- 18 octobre - L'armée de l'air a frappé un centre d'activité terroriste au Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 19 octobre 2012).
- 17 octobre - L'armée de l'air a pris pour cible un camp d'entraînement de la branche armée du Hamas dans le quartier de cheikh Zayed au Nord de la bande de Gaza. Le site aurait subi d'importants dégâts (Agence de presse Ma'an, 17 octobre 2012).
Tirs de roquettes depuis début 2011[1]
Manifestations aux points de friction
- Des manifestations ont été organisées comme chaque semaine aux points de friction habituels en Judée-Samarie. Les manifestants ont lancé des pierres sur les forces de Tsahal, qui ont riposté dans plusieurs cas par des mesures anti-émeute. Par ailleurs, à plusieurs occasions, des pierres et des cocktails Molotov ont été lancés sur des véhicules civils et des véhicules des forces de sécurité.
Des Palestiniens du village de Beit U'r el-Tihta et des activistes anti-israéliens étrangers bloquent la Route 443 reliant Tel-Aviv à Jérusalem afin de protester contre les activités des résidents israéliens des implantations durant la saison du ramassage des olives (Agence de presse Wafa, 16 octobre 2012)
Visite de l'Emir du Qatar à Gaza
- L'Emir du Qatar, le cheikh Hamad Ben Khalifa, est arrivé dans la bande de Gaza le 23 octobre accompagné de son épouse et de son fils. Pendant son court séjour, il a participé à des cérémonies de lancement de projets de reconstruction de la bande de Gaza financés par son pays. Pour la première étape du projet, du Qatar a fait don de 256 millions de dollars (Agence de presse Ma'an, 21 octobre 2012). Il s'agit de la première visite dans la bande de Gaza d'un chef d'État arabe depuis que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force en Juin 2007. Au-delà de la somme d'argent offerte, la visite sert les intérêts politiques du Hamas. Cette visite et le généreux soutien financier du Qatar ont porté un coup politique à l'Autorité Palestinienne et devraient selon nous probablement contribuer à creuser le fossé entre l'AP et la bande de Gaza.
- Le Hamas a qualifié la visite "d'importante et historique", et a salué le soutien du Qatar à la cause palestinienne. Le 20 octobre, trois jours avant la visite de l'Emir, Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza, a appelé l'Emir et lui a exprimé sa gratitude. Haniya à informé l'émir d'une conversation téléphonique qu'il avait eu avec le Président égyptien Mohamed Morsi et la position positive de l'Égypte sur la question (Al-Risala, 20 octobre 2012).
- Les médias palestiniens ont annoncé qu'à la veille de sa visite, l'Emir avait appelé Mahmoud Abbas et l'avait invité à le rejoindre dans la bande de Gaza. Selon nous, cette invitation a été lancée afin d'amortir le choc politique causé à Mahmoud Abbas par la visite de l'Emir dans la bande de Gaza. Abbas a remercié l'émir pour son soutien à la reconstruction de la bande de Gaza mais a également appelé à la fin de la division du camp palestinien et l'a invité à appeler le Hamas à mettre en œuvre l'accord de réconciliation signé à Doha (Agence de presse Wafa, 21 octobre 2012). Le Fatah dans la bande de Gaza n'a pas assisté à la réception donnée pour l'Emir (Shihab, 22 octobre 2012).
Arrestations par le Hamas au sein des groupes jihadistes salafistes
- Dans la nuit du 12 octobre, les forces de Tsahal ont tué deux terroristes affiliés aux groupuscules du jihad mondial dans la bande de Gaza. L'un d'eux, Hisham Ali Saidani, était un membre important de l'organisation Tawhid wal-Jihad et l'un des fondateurs d'un nouveau réseau baptisé le "Conseil de la Shura des Combattants du Jihad dans les environs de Jérusalem", composé de réseaux affiliés au jihad mondial.[2]
- Après la mort des deux terroristes, les réseaux jihadistes salafistes opérant dans la bande de Gaza ont publié un communiqué accusant l'administration de facto du Hamas de collaborer avec Israël (PalPress, 17 octobre 2012). L'un de leurs porte-parole de Gaza a appelé l'administration de facto du Hamas à immédiatement libérer les activistes du réseau et à cesser de les persécuter afin qu'ils puissent continuer à attaquer les Juifs (Al-Ghad, Jordanie, 14 octobre 2012). En outre, un activiste jihadiste salafiste surnommé Abou-Abd al-Muhajer a indiqué qu'ils poursuivraient leur programme visant à établir un émirat islamique dans la bande de Gaza, malgré les coups portés par Israël et le Hamas, qui "resserre son étau sur eux" (Al-Sharq Al-Awsat, Londres, 19 octobre 2012).
- Le 18 octobre, après la frappe médiatique du Hamas, les forces de sécurité du Hamas ont pris d'assaut les domiciles de plusieurs activistes jihadistes salafistes et en ont arrêté certains, dont Abdallah al-Ashqar, alias Abu al-Muhtaseb al-Maqdasi, du camp de réfugiés de Nuseirat, recherché par Israël, et Muhammad al-Hasanat de Deir al-Balah (PalPress, 18 octobre 2012).
Anniversaire de la libération de Gilad Shalit
- Le 18 octobre, le Hamas a marqué le premier anniversaire de l'accord d'échange de Gilad Shalit profitant des événements pour renforcer sa position au sein des Palestiniens. Des conférences de presse ont été organisées dans toute la bande de Gaza, ainsi que des défilés dans la ville de Gaza et au Nord de la bande. Le principal événement a eu lieu dans la ville de Gaza en présence de responsables du Hamas, où un film sur l'enlèvement a été spécialement diffusé pour l'occasion (Filastin al-'Aan, 18 et 19 octobre 2012). Dans le film, des terroristes palestiniens libérés dans le cadre de l'accord ont été interrogés, notamment une des femmes libérées, Ahlam al-Tamimi.[3] En outre, des milliers de membres de la branche armée du Hamas ont été déployés dans la bande de Gaza et ont organisé des défilés militaires (Filastin al-'Aan, 18 octobre 2012).
- Ci-après les principales déclarations des responsables du Hamas :
· Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas, a salué l'anniversaire de la libération des prisonniers palestiniens, déclarant que l'enlèvement de Gilad Shalit avait signé la première victoire de la résistance [cf., le terrorisme] et qu'une autre victoire marquée avait été de le garder caché dans la bande de Gaza pendant cinq ans en insistant sur les conditions de sa libération (Télévision Al-Aqsa, 18 octobre 2012).
· Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a déclaré au cours d'une conférence de presse organisé le 18 octobre à Rafah que l'accord d'échange de Gilad Shalit avait prouvé à tous le bien-fondé de la manière dont le Hamas a abordé la question des prisonniers. Il a affirmé que "l'ennemi israélien ne se pliera qu'à la résistance". Il a également promis que le prochain accord d'échange de prisonniers comprendrait tous les prisonniers palestiniens qu'Israël a refusé de libérer dans le cadre de l'accord d'échange de Gilad Shalit (Filastin al-'Aan, 18 octobre 2012).
· Yahya Moussa, membre de la faction du Hamas du Conseil Législatif Palestinien, a fait état des efforts du Hamas de réitérer l'accord d'échange de Gilad Shalit et de respecter ses engagements envers les prisonniers. D'autres sources du Hamas ont également souligné la nécessité d'enlever d'autres soldats israéliens (Al-Risala, 17 octobre 2012).
Droite : Un enfant palestinien participe à un défilé du Hamas dans la bande de Gaza (Forum du Hamas, 18 octobre 2012). Gauche : Membres des Brigades Izz al-Din al-Qassam déployés dans la bande de Gaza dans le cadre des événements marquant la libération de terroristes palestiniens par l'accord Shalit (Sites Internet Qudsnet et Shihab, 18 octobre 2012)
Elections municipales
- Le 20 octobre 2012, les élections municipales de l'Autorité Palestinienne ont été organisées en Judée-Samarie. Le Hamas a annoncé son intention de boycotter les élections et a refusé de permettre leur tenue dans la bande de Gaza. Les dernières élections ont eu lieu il y a sept ans et ont été reportées à deux reprises au cours des deux dernières années (Juillet 2010 et Juillet 2011).
- Les élections se sont déroulées dans 93 des 353 municipalités (ainsi que dans toutes les grandes villes). Dans la plupart des municipalités (surtout dans les villages), les élections n'ont pas eu lieu suite au dépôt d'une seule liste de candidats. 54,8% des électeurs ont voté (Agence de presse Wafa, 20 octobre 2012).
- Le premier examen des annonces de la commission électorale centrale indique que les candidats du Fatah ont remporté les élections dans la plupart des grandes villes (Hébron, Bethléem, Tulkarem, Qalqiliya, Jéricho). D'autre part, à Naplouse et à Jénine, les gagnants étaient des candidats indépendants ayant fait scission du Fatah mais identifiés au Fatah, comme Ghassan al-Shakaa à Naplouse et Walid Abu Muis à Jénine, deux militants de la vieille garde du Fatah qui se sont présentés sur des listes parallèles au Fatah (Site du comité électoral de l'AP, 21 octobre 2012).
Droite : Un Palestinien vote à Ramallah (Agence de presse Wafa, 20 octobre 2012). Gauche : Des membres des forces de sécurité palestiniennes votant le 18 octobre
L'AP saisit des archives secrètes du Hamas à Naplouse
- Des sources palestiniennes ont rapporté que le 16 octobre, les services palestiniens de sécurité en Judée-Samarie ont saisi des archives secrètes de la branche armée du Hamas à Naplouse. L'emplacement des archives a été découvert suite à des renseignements dans l'appartement de l'un des bâtiments de la ville. Les archives étaient composées d'ordinateurs et de disques et ont été confisquées par les services palestiniens de sécurité préventive (Agence de presse Ma'an, 16 octobre 2012). Abu Obeida, porte-parole des Brigades Izz al-Din al-Qassam, a démenti l'information et a affirmé que le Hamas était habitué aux mensonges de la sécurité préventive palestinienne (Filastin al-'Aan, 16 octobre 2012).
Activités de l'AP à l'ONU
- Le 16 octobre, Mahmoud Abbas a envoyé un communiqué au Président américain Barack Obama soulignant l'engagement des Palestiniens à l'idée de deux Etats, ajoutant que l'appel de l'Autorité Palestinienne à l'ONU n'était pas une décision unilatérale. Nimr Hamad, conseiller politique de Mahmoud Abbas, a déclaré que ce dernier avait clairement indiqué que l'appel de l'AP à l'ONU n'était pas destiné à isoler Israël, ajoutant que les Palestiniens étaient actuellement focalisés sur l'enrôlement du soutien de l'Union Européenne (PalPress, 16 octobre 2012).
Echec de l'appel palestinien à l'UNESCO
- L'Autorité Palestinienne a échoué dans sa tentative de promouvoir une mesure anti-israélienne lors d'une réunion du conseil consultatif de l'UNESCO à Paris le 17 octobre. Selon Riyad al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, la Russie a rejeté cinq propositions palestiniennes pour la prochaine réunion de l'organisation, prévue dans six mois. Deux des propositions portaient sur la nomination d'un représentant permanent de l'UNESCO à Jérusalem et sur le projet de déclarer le Tombeau des Patriarches et le Tombeau de Rachel "sites du patrimoine mondial". Des propositions traitant d'établissements d'enseignement en Judée-Samarie (les "territoires arabes occupés") et de la reconstruction et du développement de la bande de Gaza ont également été rejetées, ainsi qu'une proposition concernant le pont des Mugrabi sur le Mont du Temple (Agence de presse Ma'an et PNN, 17 octobre 2012).
Assassinat du chef des renseignements des Forces de sécurité intérieure
- Le 19 octobre 2012, une voiture piégée a explosé dans le quartier chrétien d'Al-Ashrafia de Beyrouth, tuant trois hommes, dont Wissam al-Hassan, le chef des renseignements des Forces de sécurité intérieure libanaise, qui était, selon nous, la cible de l'attaque. L'explosion a blessé plus de 100 passants et a causé des dégâts aux bâtiments du secteur. Selon des sources sécuritaires libanaises, la voiture piégée contenait entre 60 et 70 kg d'explosifs. Wissam al-Hassan était un ennemi juré du Hezbollah et de la Syrie. Il avait notamment accusé le Hezbollah de l'assassinat de Rafic Hariri, le Premier ministre libanais, et il était le bras droit de Saad Hariri, le chef du camp du 14 Mars anti-syrien et anti-Hezbollah. Son assassinat a accru les tensions entre les camps rivaux au Liban et pourrait aggraver l'instabilité interne du Liban.
Photos de la scène de l'explosion à Beyrouth (Filastin al-'Aan, 20 octobre 2012)
- Wissam al-Hassan a reçu des funérailles nationales en présence de responsables du gouvernement libanais et de dizaines de milliers de partisans du camp du 14 Mars. Pendant l'enterrement, des affrontements ont opposé des participants aux forces de sécurité libanaises après des tentatives de prises d'assaut du bureau du Premier ministre. Suite aux incidents, les forces de l'armée libanaise ont été déployées pour rétablir l'ordre. Fouad al-Siniora, chef de la faction Al-Mustaqbal, opposée à la Syrie et au Hezbollah, a prononcé un discours à l'enterrement et a appelé le Premier ministre libanais Najib Mikati à démissionner. Il a ajouté que s'il restait au pouvoir, cela revenait à témoigner de son soutien aux criminels et aux assassins (Site Internet de Fouad al-Siniora, 21 octobre 2012).
- Le camp de l'opposition au Liban a imputé la responsabilité de l'assassinat à la Syrie et au Hezbollah. Ainsi, Saad al-Hariri, l'ancien Premier ministre libanais et chef du camp du 14 Mars, et Walid Joumblatt, le leader druze du Liban, ont spécifiquement accusé le régime d'Assad d'être responsable de la mort d'al-Hassan (Al-Jazeera, 21 octobre 2012). Samir Geagea, chef des forces libanaises chrétiennes, a imputé la responsabilité de l'assassinat au régime d'Assad et à ses alliés, c'est-à-dire le Hezbollah (Al-Watan, 19 octobre 2012). Des bannières et des panneaux ont été brandis à l'enterrement, accusant le Hezbollah de la responsabilité de la mort d'al-Hassan.
- Les forces d'opposition en Syrie ont affirmé que des officiers de l'armée syrienne étaient responsables de l'assassinat de Wissam al-Hassan, qui aurait été suivi pendant un mois avant l'explosion. Elles ont également affirmé que la décision de l'assassiner avait été prise par le commandement de l'armée syrienne, deux jours après l'arrestation de l'ancien ministre libanais Michel Samaha en Août 2012 (Agence de presse All4syria, 22 octobre 2012). Toutefois, le Hezbollah et ses représentants au parlement libanais ont vivement dénoncé l'assassinat d'al-Hassan, affirmant qu'il s'agit d'une attaque contre l'unité nationale visant à déstabiliser le Liban (Al-Intiqad, Liban, 19 octobre 2012).
- Les tensions internes au Liban se sont répandues de Beyrouth à Tyr et Tripoli, où des échanges de tirs ont été signalés et les routes principales bloquées. L'armée libanaise a été déployée dans les zones de conflit. Jusqu'à présent, plus de 11 personnes ont été tuées à Tripoli (Al-Manar, Liban, 23 octobre 2012).
[1] Exact à la date du 23 octobre 2012. Ces données ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier.
[2] A ce sujet, voir notre article du 18 octobre 2012 intitulé (en anglais) "Implications of the death of Hisham Said, a top global jihad operative in the Gaza Strip, who died in a targeted killing carried out by the IDF", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/article/20406
[3] Ahlam al-Tamimi – Terroriste née en Jordanie qui a aidé le terroriste suicide qui s'est fait exploser au restaurant Sbarro à Jérusalem le 9 août 2001. Quinze civils israéliens ont été tués dans l'attentat, dont cinq membres d'une même famille. Elle a été emprisonnée en Israël et condamnée à 16 peines de prison à vie. Elle a été libérée dans le cadre de l'accord Shalit en Octobre 2011.